Du 2 au 3 novembre 2015, la province de la Ngounié a vibré au rythme du lancement du projet Graine. Morceaux choisis de propos entendus à cette occasion.
Ali Bongo, président de la République
«Au-delà de la rhétorique, il existe aussi un Gabon qui demande des changements et qui s’impatiente. La vie est encore trop difficile pour de nombreux compatriotes partout à travers le pays. Plusieurs jeunes pleins d’énergie et d’espoir n’arrivent pas à trouver d’emploi. Plusieurs familles souhaitent que leurs enfants apprennent dans de meilleures conditions mais les écoles ne respectent pas les standards éducatifs en la matière. De nombreuses femmes ne bénéficient pas des mêmes opportunités que les hommes. En tant que pays, nous avons fait de nombreux progrès ces dernières années. Aussi, je puis vous assurer que les plus importants changements restent à venir. Je vous propose que nous fassions ensemble ces changements. Votre travail dans les coopératives du projet Graine est vital. Votre travail ici, démontrera comment le Gabon peut et doit progresser quand nous travaillons ensemble. Il va envoyer le message à tous nos compatriotes que “unis, nous allons de l’avant”. Je vous invite donc à changer notre façon de faire, à nous départir des schémas dépassés et à les remplacer par une nouvelle éthique de l’égalité de chances pour tous. Ici, aujourd’hui dans la Ngounié et à travers tout le Gabon, mettons-nous au travail, retroussons nos manches et changeons ensemble ce pays».
Mathieu Mboumba Nziengui, ministre de l’Agriculture et de l’Entrepreneuriat agricole, chargé de la mise en œuvre du programme Graine
«Graine, c’est l’affaire de tous les Gabonais. Ça commencé dans le Woleu-Ntem et l’Ogooué-Ivindo et maintenant dans la Ngounié, précisément dans la Dola. Je suis fils de la localité, originaire de la localité. Cela ne peut que m’enchanter. Je suis même très surpris pas le travail colossal qui se fait ici. Et je dis que Graine suscite beaucoup d’espoir chez nos compatriotes. Nous travaillons en partenariat avec Olam International. Nous voyons qu’il y a un engouement autour de ce projet et cela ne peut que nous réjouir. Une fois que nous aurons fini cette première phase, nous verrons, de concert avec notre partenaire, ce que nous pouvons faire après».
Maïté Mapangou, maire de Ndendé
«Merci pour cette initiative qui porte en elle les semences d’un développement local, sain et équilibré, dont les acteurs profiteront directement et qui garantira à leurs enfants un avenir meilleur, sans avoir besoin de se délocaliser. C’est la première fois, je crois, et pas seulement au Gabon, qu’un programme touche ainsi, en si peu de temps et à une telle échelle, toutes les régions du pays, et soit axé essentiellement sur la mise en place de ressources pérennes pour des populations excentrées, longtemps oubliées. C’est pourquoi, nous mettrons tout en œuvre pour que nos populations s’investissent massivement dans le programme Graine, partie prenante du plan opérationnel du Gabon vert, lui-même pilier central du PSGE (Plan stratégique du Gabon émergent). Pour avoir connu Ndendé en 1972, du temps où le goudron n’existait plus dès le PK5 de Libreville, du temps où l’on avait trois bacs à passer et au minimum 12 heures d’un voyage difficile pour arriver au village, je peux témoigner des progrès immenses accomplis dans le développement de l’intérieur du pays. Surtout ces dernières années».
Calixte Mbeng, directeur régional Ngounié de la Sotrader/Graine
«Grâce au projet Graine, cinq transporteurs locaux ont eu des opportunités d’affaires dans le domaine du transport de notre personnel. Une masse salariale mensuelle de plus de 60 millions de francs est versée à nos agents et permet aux commerçants locaux d’améliorer leur chiffre d’affaires et de développer leur business. N’en déplaise à ses détracteurs, le programme Graine est en train de marquer des points. Il s’installe et s’enracine progressivement dans la province de la Ngounié, au regard de chiffres déclinés. Et votre présence (Référence à Ali Bongo, président de la République – ndlr-) parmi nous et celle des coopérateurs en est un témoignage éclatant. Monsieur le président, la Graine que vous avez plantée dans la plantation Gabon a aussi germé dans la parcelle Ngounié. Je peux déjà vous donner rendez-vous, dans un an, pour récolter les fruits issus de cette terre généreuse qui ne ment pas».
Edith de Langlade Massounga, présidente de la coopérative Murime
«Votre éminente présence en cette terre encourage les femmes que nous sommes, et qui avons résolument choisi de nous engager dans l’émergence d’une nouvelle génération d’entrepreneures agricoles, afin de contribuer, de manière significative, à la sécurité alimentaire de notre pays et favoriser le développement des zones rurales. Par le passé, les femmes éprouvaient d’énormes difficultés pour l’aménagement de leurs sites d’exploitation. Ce qui était un rêve hier est devenu une réalité aujourd’hui et 56% des projets de la province de la Ngounié concernent, en effet, les femmes, notamment pour ce qui est de l’accompagnement».
Grace Tsona Moutsinga, membre de la Coopérative Scoops agricole de Murembou
«Tous les jeunes engagés dans le programme Graine Ngounié ont entendu et répondu à votre appel (Référence à Ali Bongo Ondimba, président de la République – ndlr) à renouer avec la valeur du travail. Nous avons trouvé en Graine une alternative efficace au chômage, à l’oisiveté, à la mendicité, et à la délinquance. C’est bien connu : le travail éloigne de nous tous ces vices. En ce jour spécial, je lance un appel solennel à la jeunesse gabonaise, à mes frères et sœurs de la Ngounié, vous qui êtes sans emploi, en proie à l’oisiveté, vous qui passez vos journées à ne rien faire, faites comme moi. Faites comme nous, un retour à la terre ! Cette terre qui est notre richesse».