Le président de l’Observatoire national de la démocratie (OND) invite la population à s’inscrire sur les listes électorales.
Reprenant son statut d’acteur de la société civile, le président de l’Observatoire national de la démocratie (OND) a appelé les Gabonais en âge de voter à participer à l’opération de révision de la liste électorale pour le compte de l’année 2015.
Selon Dieudonné Minlama Mintogo, cette opération de révision de la liste électorale, qui se tiendra jusqu’au 13 décembre prochain, loin des revendications de l’opposition pour la transparence électorale, doit être perçue par les jeunes qui viennent d’avoir 18 ans comme l’occasion d’affirmer leur majorité et le moment pour eux de faire partie de la frange des citoyens qui décident de l’avenir de la nation. «Un citoyen non-inscrit n’existe pas. Il ne peut ni influencer le débat politique, ni peser dans la vie de la nation. Existons d’abord en nous inscrivant et continuons la lutte pour la transparence», a-t-il expliqué.
S’il a dit comprendre les réticences des uns et des autres, Dieudonné Minlama Mintogo veut que chaque citoyen prenne part au processus dans lequel le pays est embarqué. «Inscrivons-nous d’abord et continuons la bataille de la transparence. L’un n’exclut pas l’autre. Les deux vont plutôt ensemble. Mais pour les inscriptions, il y a un délai. Nous ne devons pas rater cette occasion que la Constitution nous offre», a-t-il soutenu.
Pour rappel, l’opposition a subordonné sa participation à ce processus à la satisfaction de certains préalables. Il s’agit, pêle-mêle, de l’élaboration d’un plan média associant l’opérateur technique Gemalto et les partis politiques et visant à expliquer les mécanismes de fonctionnement de la biométrie ; l’implication des partis politiques à toutes les étapes, notamment dans le suivi de la traçabilité des mises à jour du système informatique ; l’usage de la carte nationale comme pièce de référence dans toutes les opérations électorales, suivi de l’original ou de la photocopie légalisée de l’acte de naissance ou du jugement supplétif ; la dotation en moyens supplémentaires au ministère de l’Intérieur pour relancer les campagnes pérennes d’établissement des cartes nationales d’identité à l’ensemble des Gabonais ; et l’organisation d’audiences foraines dans les zones rurales pour permettre à tous les Gabonais de se faire progressivement établir des cartes nationales d’identité.