La situation des journalistes de certains pays africains paraît préoccupante, comme au Gabon, ou au Togo (Image) où l’on s’inquiète d’un amendement du nouveau Code pénal prévoyant des peines de prison en cas de diffusion de fausses nouvelles.
La presse écrite publique est en difficulté au Gabon. Le quotidien gouvernemental Gabon Matin ne paraît plus depuis lundi et l’agence nationale de presse, l’AGP, est aussi en sursis suite à des difficultés de trésorerie.
Est-ce la fin de l’Agence Gabonaise de Presse et du quotidien Gabon Matin ? « Non », répond le ministre de la Communication. Alain-Claude Bilie By Nzé admet que le groupe public de presse écrite connaît de sérieux problèmes de trésorerie, mais il assure que tout sera fait pour que le quotidien gouvernemental soit de nouveau dans les kiosques courant janvier.
Les difficultés financières de l’Agence Gabonaise de Presse et de Gabon Matin ne datent pas d’aujourd’hui. Le deuxième quotidien du pays a déjà cessé de paraître pendant près d’un an, de septembre 2014 à juillet 2015. Le groupe public de médias fait partie des victimes de la chute des cours du pétrole. L’Etat gabonais a réduit de moitié la dotation 2016 destinée à l’AGP et au quotidien gouvernemental : 200 millions de francs CFA contre 400 millions l’année dernière.
Or, il faut 300 millions de francs CFA, soit près de 460 000 euros, rien que pour les salaires. La subvention de plus d’un milliard de francs CFA, soit plus d’1,5 million d’euros, n’est plus qu’un lointain souvenir. Depuis 2009, l’Etat supporte directement les frais d’impression de Gabon Matin, estimés à plus de 650 millions de francs CFA.