Les enseignants membres du Syndicat de l’Education nationale (Sena), ont décidé à l’unanimité au cours d’une Assemblée générale extraordinaire organisée vendredi dans l’après-midi, à leur siège de la Peyrie à Libreville, de lancer un mouvement de grève d’une semaine renouvelable ce lundi 18 janvier, a constaté un journaliste de l’AGP.
Les enseignants membre du Sena réclament le paiement du reliquat des primes des vacations pour les examens de l’année écoulée, la Prime d’incitation à la performance (PIP) du 2ème trimestre 2015, les cahiers des situations permettant d’évaluer les différents paliers et se plaignent des effectifs pléthoriques dans les classes.
Ce mouvement d’humeur fait-il suite à un préavis de huit jours déposé sur la table du ministre de l’Education nationale.
La PIP instaurée par le gouvernement en février 2014 a finalement été supprimée en août 2015, après la mise en œuvre d’un nouveau système de rémunération des agents publics.
Les enseignants ne supportent pas que le paiement de la PIP du 2ème trimestre 2015 promise par le gouvernement tarde à être réglée.
« Nous nous sommes engagés à faire un trimestre sans grève et nous avons tenu ce pari, tout en espérant que le gouvernement fasse aussi des efforts », a déclaré le Secrétaire national chargé de la formation, Emile Fulgence Ella.
Les syndicalistes ont également émis le souhait de la mise en place d’une commission de la prime des vacations, afin d’auditer l’utilisation de cette manne destinée au bon déroulement des examens de fin d’année, qui selon eux, devient le fonds de commerce de certaines personnalités.
Le Sena attend la rentrée syndicale de l’Union syndicale des agents publics (Usap) dont il fait partie, pour aborder d’autres points qui concernent plusieurs administrations, tels que la gestion des carrières et les mises en stages professionnelles.
Le mouvement de grève décrété par le Sena survient deux semaines après celui lancé par la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) le 4 janvier dernier.
La grève de la Consysed avait ému l’artiste Annie-Flore Batchiellilys l’obligeant a suscité une rencontre mardi entre les responsables de la Conasysed et le ministère de l’Education nationale pour solliciter une trêve.
Plusieurs parents craignent déjà le risque d’une paralysie dans le secteur de l’éducation nationale au Gabon.