Sur le plateau télé de l’émission « On n’est pas couché », le Premier ministre français Manuel Valls a affirmé samedi dernier que Ali Bongo Ondimba n’avait pas été élu « comme on l’entend ». Matignon a tout de suite tenté de circonscrire le début d’incident diplomatique entre Paris et Libreville, non sans succès.
De fait, les propos de Manuel Valls ont immédiatement provoqué des remous diplomatiques. Preuve en est, Libreville a rappelé pour consultation son ambassadeur en France, Germain Ngoyo Moussavou, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Pacôme Moubelet-Boubeya.
Une clarification de Matignon attendue pour « calmer le jeu »
Ce dernier, invité dimanche soir sur le plateau de Gabon Télévision, a également demandé des « éclaircissements » à Manuel Valls sur sa déclaration, selon le compte Twitter @GabonDirect, qui a pour vocation de relayer les activités de la présidence :
Du côté de Matignon, les services du Premier ministre prônent l’apaisement. La cellule diplomatique de Manuel Valls a justifié ses propos par « sa fatigue » en fin d’émission et promis une déclaration rapide pour « calmer le jeu », a-t-on appris lundi.
Manuel Valls attendu à Libreville
« Il n’y a pas d’intention de nuire, les équipes de Manuel Valls ont répété qu’il tenait aux bonnes relations entre la France et le Gabon », a fait savoir une source diplomatique gabonaise.
Ce qu’ont ensuite rapporté sur Twitter des sources proches de la présidence gabonaise, quelques heures après que l’ambassadeur Germain Ngoyo Moussavou a été reçu à Matignon :
Une opération déminage dont la rapidité n’est peut-être pas étrangère au déplacement économique de Manuel Valls à Libreville, prévu courant 2016.
Claire Rainfroy