Face à la presse mercredi 20 janvier 2016 à Libreville, le porte-parole du gouvernement Alain Claude Bilie By Nze qui s’est exprimé sur plusieurs sujets d’actualité tels que la qualité de l’eau fournie par la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), la subvention allouée aux médias, a déclaré en ce qui concerne le secteur de l’éducation que la grève des enseignants ne se justifie pas peu importe la nature de leurs revendications.
Selon Alain Claude Bilie By Nze, la grève dans le secteur de l’éducation lancée par la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) sans aucun préavis avant d’être rejoint par le Syndicat de l’éducation nationale (SENA) avec comme revendications ; le paiement de vacations, le versement de la Prime d’Incitation à la Performance (PIP) et la résolution des problèmes administratifs de quelques enseignants, ne se justifie pas.
En effet, pour ce qui est des vacations, ce dernier a tenu à rappeler que le gouvernement n’a pas attendu l’entrée en grève des enseignants pour commencer à résoudre ce problème. Depuis le 23 décembre dernier, une partie des vacations d’une valeur d’1 milliard 8 millions de FCFA sur un total de 3 milliards 5 millions de FCFA a déjà été payé. Il reste donc 1 milliard 7 millions de FCFA à payer. Le ministère du Budget s’occupe à cet effet de mobiliser les ressources pour s’acquitter de cette dette.
Le deuxième paiement qui concerne celui des vacations pour le baccalauréat et le CEPE a été entièrement payé. Il ne reste que les frais liés au BEPC. Les autres points qui concernent la PIP pour le 2e trimestre 2015 sont sur la table du gouvernement et feront l’objet d’une communication du ministère du Budget au moment indiqué.
Concernant le volet des situations administratives des membres de l’Education nationale comme celles d’autres agents de l’Etat, cela ne saurait, selon Alain Claude Bilie By Nze, « justifier la prise en otage des enfants en pleine année scolaire parce qu’il y a telle ou telle autre situation à régler car si tous les fonctionnaires qui ont des situations administratives à régler à l’exemple de ceux du ministère du Budget devaient cesser de travailler même les salaires des enseignants ne devraient pas être payés. »
S’exprimant sur la qualité de l’eau de la SEEG source de plusieurs spéculations à Libreville à cause de sa couleur trouble le weekend dernier, le porte-parole du gouvernement a affirmé que les choses sont revenues à la normale et que la potabilité de l’eau distribuée ne devrait souffrir d’aucune contestation.
Dans le but de s’imprégner du trafic illicite et du braconnage des éléphants perpétré par des ressortissants camerounais au parc de Minkebé dans l’Ogooué-Ivindo, le chef de l’Etat s’est rendu mardi 19 janvier sur ce site et a interpellé au nom de la coopération entre le Gabon et le Cameroun, les autorités de ce pays frontalier afin de mener des actions plus rigoureuses pour lutter contre les braconniers. Car si rien n’est fait c’est l’équilibre de cette région qui pourrait se trouver menacé.
Au chapitre culturel, Alain Claude Bilie By Nze, ministre de la Communication a annoncé officiellement la tenue d’une quinzaine de cinéma amateur à Libreville du 8 au 20 février prochain. Une décision qui fait suite aux rencontres qui ont lieu avec les cinéastes pour répondre aux besoins de la population gabonaise qui demande une production de film plus intense et en phase avec les réalités locales.
Toujours dans le cadre des activités du ministère de la Communication, l’UNITA organise du 25 au 26 janvier à Libreville une conférence de haut niveau sur le thème ‘’ Quand les medias créent la paix’’ en vue des prochaines élections.
En outre, le porte-parole a tenu à préciser que la subvention liée au medias est disponible au Trésor public. Cependant cette question sera gérée cette année en respect de la loi. Les critères pour bénéficier de la subvention inscrite au budget de l’Etat sont d’ordre technique et administratif.
Tout organe qui sollicitera ce soutien devra donner la preuve de sa conformité juridique au regard de l’article 5 de la loi n°10 /2001 portant code de la communication en République gabonaise. Il faudra aussi disposer des récépissés des déclarations, d’un récépissé de parution obtenu auprès du procureur de la République, remplir les conditions de parution dans un journal d’annonce légale conformément à l’article 97 de la même loi. Communiquer la référence de l’imprimerie, être à jour de ses impôts conformément au code général des impôts en République gabonaise etc.
En perspective des élections présidentielles et législatives prochaines, le porte-parole du gouvernement a appelé les Gabonais à s’inscrire massivement sur les listes électorales dont les révisions ont été lancées lundi dernier.