Engagé dans la course à la présidence de la République, le président de la Convention nationale de l’interposition semble être dans les bonnes grâces de la jeunesse, qui sera au centre d’un grand meeting le 27 mars prochain à Mouila.
Comme il l’avait fait quelques jours plus tôt à Bitam, dans le Woleu-Ntem, le président de la Convention nationale de l’interposition entend s’appuyer sur la jeunesse de Mouila pour la prochaine présidentielle. A cet effet, le chef-lieu de la Ngounié sera le théâtre d’une rencontre avec les jeunes. «J’ai pris date avec la Ngounié où je serai le 27 mars pour un meeting important. Vous savez, Ntchoreret (Lycée de Libreville, ndlr) est désormais une citadelle imprenable. Nous y avons été et aucun homme politique n’a fait mieux que nous. Nous continuons donc tranquillement dans cette voie et, le 27 mars prochain, nous installerons une nouvelle citadelle ici à Mouila», a-t-il lancé en fin de semaine dernière à Mouila. Cette réunion d’avant meeting avec la jeunesse de Mouila a également été l’occasion d’appeler les jeunes à s’inscrire massivement sur les listes électorales. «Il est important que tous les Gabonais participent à la prochaine élection. Ce qui n’est possible que si tout le monde est inscrit. Je profite donc de mon passage ici pour appeler à une véritable mobilisation totale, générale, pour que les jeunes puissent massivement s’inscrire au même titre que leurs aînés», a-t-il poursuivi.
Insistant sur cet aspect, Dieudonné Minlama en a rajouté une couche: «Il ne sert à rien de critiquer, de jouer la carte de la violence ou de dire on va encore faire comment. Il y a un moment dans la vie d’une nation où le peuple a le pouvoir, une seule journée. Et c’est le jour du vote. Mais pour détenir ce pouvoir il faut être inscrit», a-t-il dit. Le président de la Convention nationale de l’interposition reste, par ailleurs, convaincu que son appel n’est pas tombé dans des oreilles de sourds. «Les jeunes attendent une nouvelle génération d’hommes politiques. Ils sont fatigués de voir le combat des aînés, des gens ayant géré le pays pendant des décennies mais qui ne leur ont pas apporté l’espoir et encore moins le développement», a-t-il soutenu. Pour lui, il est clair que «les jeunes sont désormais résolus à jouer les premiers rôles, d’autant qu’ils composent plus de 60% de la population du Gabon. Ils ont le pouvoir et ils le comprennent : le pouvoir au Gabon est entre les mains des jeunes».
A Mouila, Dieudonné Minlama pourra compter sur l’implication du bureau régional de la Ligue nationale de la jeunesse (LNJ). «La jeunesse de Mouila est dépassée», a lancé le coordinateur de la LNJ à Mouila. S’appuyant sur une citation de Blaise Pascal selon laquelle «la prise de conscience est un début de processus», René Arnaud Bindanga Bindanga a déclaré : «Nous voulons rompre avec le passé et c’est la raison pour laquelle nous sommes derrière le président Minlama».