Dans son rapport 2016, la compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface) a revu à la hausse le risque de défaillance financière du pays en raison de la faiblesse des prix des hydrocarbures.
Sur la base d’une évaluation des risques d’impayés présentés par les entreprises et la qualité de l’environnement des affaires, le spécialiste mondial de l’assurance-crédit et des risques commerciaux, dans son baromètre risque-pays de 2016, publié le 26 janvier courant, a descendu le Gabon de la catégorie B sous surveillance négative à C, évaluée comme élevée. Celle-ci regroupe les pays émergents dont la majorité, exportateurs de matières premières, subissent la baisse de la demande chinoise et le recul des cours du pétrole. Parmi eux on note la présence du Brésil, de la Namibie, de l’Afrique du Sud, du Bahreïn et du Kazakhstan. «En cinq ans, leur croissance a été divisée par deux et plafonne désormais à 3,9%», souligne l’assureur français.
En termes de faiblesse, le rapport fustige, entre autres, le ralentissement de l’investissement public par l’ajustement budgétaire lié à la dépendance au pétrole et l’accroissement des tensions sociales et politiques en vue des élections de 2016. «Le risque politique accru est susceptible d’affecter la confiance des entreprises dans toutes les zones», indique la compagnie française. Pour elle, trois risques sont à surveiller en 2016 : croissance faible, tensions politiques et dette des entreprises des pays émergents.
Sur les quinze pays déjà soumis à une surveillance négative, et qui se sont vus relégués à des catégories inférieures, cinq proviennent du continent africain, à savoir : l’Algérie (B), le Gabon (C), l’Afrique du Sud (B), la Tanzanie (C) et Madagascar (D).
L’évaluation risque pays mesure le niveau moyen de risque d’impayés présenté par les entreprises d’un pays dans le cadre de leurs transactions commerciales. Elle ne concerne pas la dette souveraine. Pour la déterminer, les évaluations se situent sur une échelle à sept niveaux : A1, A2, A3, A4, B, C, D.