Il n’y a plus de contrat liant la présidence du Gabon à Anne Hommel (photo), patronne du cabinet Majorelle PR & Events. La révélation est faite par l’un des blogs de Médiapart, en l’occurrence le blog Union du peuple gabonais. Le contrat signé en juin 2015 a été résilié en novembre, et n’aura tenu que 5 mois.
Anne Hommel et son cabinet Majorelle PR & Events avaient été choisis pour gérer les relations publiques du président gabonais en France, surtout son image dans les médias. L’affaire avait été bien engagée par Anne Hommel qui avait alors organisé la visite de 3 jours visite d’Ali Bongo en France au mois de juin. Le chef de l’Etat du Gabon avait alors pris part, en compagnie de son homologue français François Hollande, au Salon du Bourget. Ali Bongo avait ensuite déjeuné avec le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Il y avait aussi eu des rencontres avec des responsables de médias français : France Média Monde (RFI et France 24), Europe 1, Le Figaro, Paris Match, Le Journal du Dimanche ou encore Le Point.
Mais la suite des évènements a vite fait déchanter la Présidence gabonaise qui n’a pas apprécié la façon dont les médias français ont traité la décision d’Ali Bongo de céder sa part d’héritage des biens de son père à la jeunesse gabonaise, et d’inscrire au nom de l’Etat gabonais, 2 hôtels particuliers de la famille Bongo en France.
En effet, la presse française a reparlé des « biens mal acquis », bien que Ali Bongo ait voulu « solder son encombrant héritage de famille », selon le journal « Le Figaro ». Le quotidien « Le Monde » quant à lui rappelle que « les contours de l’héritage sont encore mal cernés, même si les actifs identifiés se monteraient déjà à plusieurs centaines de millions d’euros ».Pour « Libération », Ali Bongo a pris sa décision en oubliant que la succession d’Omar Bongo compte 53 bénéficiaires.
Par ailleurs, la presse française a continué de relayer le contentieux entre le président gabonais et sa demi-sœur, Onaida Maisha Bongo. Cette dernière a saisi la justice française pour entrer en possession de l’acte de naissance d’Ali Bongo, afin de s’assurer que son frère a bien le droit d’être l’un des 2 légataires universels des biens de leur père Omar Bongo.
Voilà le contexte de la résiliation du contrat avec le cabinet d’Anne Hommel, même si on ignore encore les raisons officielles pour lesquelles la partie gabonaise a rompu la collaboration. Anne Hommel et son cabinet n’étaient donc plus là pour gérer les suites de la sortie du Premier ministre français, Manuel Valls, qui, le 16 janvier dernier, affirmait sur les antennes de France 2 qu’Ali Bongo n’avait pas été élu « comme on l’entend ».
Assongmo Necdem