Au moment même où les diplomates du Conseil de sécurité de l’ONU atterrissaient à Bujumbura, le 21 janvier, un diplomate français de haut rang dressait ce constat : « La liste de ceux qui font pression sur le Burundi est plus courte, hélas, que celle de ceux qui ne font rien. »
Et de citer la Tanzanie, l’Ouganda et la RD Congo parmi les pays voisins peu soucieux d’inciter Pierre Nkurunziza à engager le dialogue avec son opposition. Du côté du Conseil de sécurité, la Russie et la Chine sont dans le même cas. Paris s’interroge également sur le silence assourdissant de l’Afrique du Sud, qui, depuis trois ans, semble avoir « tiré un trait sur toutes ses ambitions diplomatiques ». Quant à l’Angola, autre poids lourd continental, notre interlocuteur le classe parmi les pro-Nkurunziza.