A la faveur d’une sortie effectuée le 28 janvier courant à Libreville, le parti fondé par feu Agondjo Okawé et Joseph Rédjambé a dit porter ses espoirs sur le candidat désigné du Front de l’opposition pour la prochaine présidentielle.
Silencieux depuis plusieurs mois, le Parti gabonais du progrès (PGP) est sorti du bois, ce jeudi 28 janvier, dans le cadre d’une communication à laquelle étaient invités les différents partis politiques membres de l’Union des forces pour l’alternance (UFA) et autres formations et organisations politiques se réclamant de l’opposition. Le parti créé en mars 1990 en prélude à la conférence nationale de la même année a annoncé son soutien à Jean Ping en vue de la présidentielle prévue vraisemblablement dans moins de huit mois.
Pour Benoît Joseph Mouity Nzamba qui a officialisé cette annonce, la situation actuelle du pays est à l’origine de cette décision des militants et sympathisants de son parti. Mais surtout, a tenu à faire savoir le président du PGP, ce soutien, s’il risque de susciter quelques frictions au sein de l’UFA, en raison de la candidature déclarée de Pierre Claver Maganga Moussavou pour le compte du Parti social-démocrate (PSD), émanerait du fait que l’ancien président de la Commission de l’Union africaine paraît bien plus proche des réalités vécues par les Gabonais que la plupart des autres leadeurs de l’opposition ou de ses potentiels adversaires. «Jean Ping a développé les contacts avec toutes les populations de toutes nos villes et de tous nos villages et a fait montre d’un courage et d’une détermination admirables, de beaucoup de naturel et d’humilité», déclaré Mouity Nzamba, ajoutant que les actes et les actions posés depuis lors par le candidat désigné du Front de l’opposition pour l’alternance «traduisent l’altruisme, le patriotisme mais surtout la volonté de voir disparaître le pouvoir PDG».
S’il a appelé toutes les forces vives de l’opposition, y compris les membres du Front n’ayant pas validé la désignation Jean Ping, à «encourager, entretenir et consolider» la dynamique mise en branle par l’intéressé depuis son divorce d’avec le pouvoir en place. Le patron du PGP n’en a pas moins brossé, à son tour, un tableau sombre la crise nationale actuelle. Faisant sien le propos de la récente mise en garde des évêques du Gabon, sur la situation sociale qui continuerait de se dégrader, le président du PGP a vivement accusé «le règne de l’illusion», savamment entretenu à coups de brutalité et de promesses depuis des décennies par un système de domination aux origines lointaines. Or, pour le PGP, face à cette «malheureuse situation», «des changements profonds et qualitatifs s’imposent. Il faut mettre fin à ce désastre» et, estime le leadeur politique, «l’instauration d’une démocratie véritable est la seule issue pour que le peuple retrouve sa dignité, son honneur, sa pleine souveraineté sur les affaires qui le concernent».
