l’Unitar sur le rôle des médias dans la consolidation de la paix. Quel bilan en tirer ?

Pendant deux jours, Libreville a accueilli une conférence sur le thème : «Quand les médias créent la paix : une exploration des rôles et responsabilités des médias dans les processus de consolidation de la paix». Plus d’une centaine de participants ont pris part à cette rencontre, initiative de l’Institut des Nations-unies pour la formation et la recherche (Unitar). Plusieurs thèmes ont été abordés dans le but d’établir le rôle du journaliste dans la recherche, la stabilisation, la consolidation et la préservation de la paix. Une démarche qui ne peut se faire sans le respect des normes et règles établies. La déontologie et l’éthique ont donc, à chaque fois, été convoquées. Il s’agissait de rappeler aux communicateurs qu’avant toute chose, avant le devoir d’informer, de divertir et d’enseigner, ils ont une lourde responsabilité : celle de faire en sorte que les équilibres demeurent.

A l’endroit des pouvoirs publics, il a été conseillé de tout mettre en œuvre pour faciliter la formation des professionnels des médias, organiser l’accès à l’information, définir et mettre en œuvre une stratégie de gestion de l’information institutionnelle sur les réseaux sociaux. Aux professionnels, il a été demandé de mettre en place une plateforme professionnelle, appliquer la charte des droits et devoirs des journalistes, s’approprier et vulgariser le code de bonne conduite pour les journalistes d’Afrique centrale en période électorale, encourager les bonnes pratiques basées sur la vérification des informations publiées dans les médias en général et les réseaux sociaux en particulier et la constituer des réseaux de sources fiables sur les médias sociaux. Aux partenaires, il a été demandé d’accompagner et soutenir les journalistes et les institutions nationales dans la mise en œuvre de leurs projets.

Ces recommandations, à y regarder de près, ne sont pas les premières du genre émises au Gabon. Ce qui sous-entend que ce qui doit être fait pour que les hommes des médias et autres communicateurs évoluent dans des espaces «sains» est connu. Généralement tout ceci est demeuré de l’ordre du discours. On espère qu’il ne s’agira pas d’une conférence de plus.