Un bateau battant pavillon panaméen, le Modern Express, parti du Gabon, transportant 3600 tonnes de bois de construction et des engins des travaux, est totalement en détresse depuis le 26 janvier 2016 entre les côtes françaises et espagnoles, selon le capitaine de frégate Louis-Xavier Renaux, porte-parole de la préfecture maritime de l’Atlantique interrogé par 20 minutes.
Selon des sources concordantes, la cargaison qui aurait brutalement glissée, d’un seul côté du cargo, serait à l’origine de la déstabilisation de son équilibre.
« Selon les estimations d’évolution de la dérive du cargo, l’échouage aurait lieu entre lundi soir et mardi soir sur les côtes landaises. On ne connaît pas encore la zone précise, on va suivre l’évolution heure par heure. En tout cas il ne sera pas possible de la guider car avec une houle de 4 mètres, un bateau ne peut pas s’approcher. On ne sait pas encore comment il va s’échouer donc on ne sait pas encore comment on traitera l’épave », a déclaré le capitaine de frégate Louis-Xavier Renaux, porte-parole de la préfecture maritime de l’Atlantique.
Les 22 marins à bord ont pu être évacués par un hélicoptère de sauvetage espagnol alors que le bâtiment se trouvait au large de La Corogne, au nord-ouest de l’Espagne.
La détresse du Modern Express laisse le peuple gabonais pantois car en 2010, le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, avait interdit l’importation du bois en grume. Aucune bille de bois ne devait donc plus quitter le pays s’il n’avait subi au moins une première transformation.
Les gabonais attendent donc de connaître exactement la vérité et les précisions sur le bois transporté par ce navire avant de demander des comptes à ceux qui ont la moindre parcelle d’autorité dans ce domaine. Aux dernières nouvelles, le chalutier aurait été remorqué vers le port espagnol le plus proche.
Jacques Jarele SIKA