Les États-Unis ont accusé mercredi le gouvernement rwandais de chercher à déstabiliser le Burundi voisin, notamment en recrutant des réfugiés burundais pour les enrôler dans une rébellion contre le régime du président burundais Pierre Nkurunziza.
« Nous avons vu un certain nombre de rapports de nos collègues sur le terrain qui laissent penser que le gouvernement rwandais est impliqué dans des activités déstabilisatrices au Burundi », a déclaré, le 10 février, Linda Thomas-Greenfield, secrétaire d’État adjointe pour l’Afrique, devant la commission des Affaires étrangères du Sénat américain.
Quelques jours plutôt, un rapport confidentiel rédigé par le groupe d’experts onusiens accusait déjà le Rwanda de recruter et d’entraîner des réfugiés du Burundi voisin.
Le document soutenait en effet que des réfugiés burundais ont reçu pendant deux mois un entraînement militaire de la part d’instructeurs dont certains étaient des soldats rwandais. Ce que Kigali a toujours démenti.