En marge de la tournée du secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG) et tout en affirmant son soutien à une éventuelle candidature d’Ali Bongo à la présidence de la République, le ministre de l’Economie numérique et de la Poste déclare son désir de reprendre le siège perdu lors de la dernière partielle.
Gabonreview : Les états-majors politiques se mobilisent en vue de la prochaine présidentielle. Nombre de militants et responsables du Parti démocratique gabonais (PDG) se montrent favorables à la candidature d’Ali Bongo Ondimba. Qu’en est-il à Bitam ?
Pastor Ngoua N’neme : Bitam s’inscrit bel et bien dans la logique de l’investiture du candidat Ali Bongo Ondimba pour la présidentielle de 2016. Notre localité souhaite et veut la candidature du président pour poursuivre le travail qui a été commencé. Nous avons la vision, les outils et les instruments, maintenant ce qu’il faut c’est continuer le travail. Pour preuve, il vous a certainement été rapporté des images présentant des hommes et des femmes brandissant des pancartes et banderoles, qui indiquaient bien que le candidat choisi par la ville, c’est Ali Bongo Ondimba.
Qu’est-ce qui est fait localement pour appuyer cette candidature, les responsables politiques de la province, donc de votre localité également, étant accusés de rouler pour leurs seuls intérêts ?
D’abord, il faudrait que le parti (PDG, ndlr) se réorganise et qu’il se mobilise. On a tous constaté cette mobilisation sur le terrain. Ce qui montre que le travail est en train de se faire, que nous sommes en train de mobiliser l’ensemble des structures. Et pour reprendre une formule du secrétaire départemental, l’arrivée du secrétaire général du PDG dans la province peut s’assimiler à une revue des troupes, dont l’un des objectifs était de recadrer les responsables politiques du Woleu-Ntem, tout en évaluant le moral des militants. Une façon de voir si l’engagement des uns et des autres est intact. Je ne doute pas qu’il soit reparti de là assez satisfait et rassuré.
Etes-vous au fait de ce qui se passe au niveau local, au sujet de l’enrôlement ? Comment l’opération se déroule-t-elle ?
D’après le rapport qui nous a été fait, il y a eu un niveau d’enrôlement au départ moyen, mais qui s’accélère depuis ces dernières semaines. Nous constatons que les populations vont le faire volontairement et probablement dans les jours qui suivent le rythme va s’accélérer encore plus.
Y-a-t-il une politique de motivation, au sens clientéliste du terme, mise en place comme le prétendent certains ?
Non. Certainement pas. Au PDG, nous considérons que l’enrôlement sur la liste électorale est un acte civique qui engage tout citoyen. Il n’y a pas de clientélisme qui puisse être exercé sur cette question. Toutefois, à travers nos communications et lors de nos différentes sorties, nous ne manquons pas d’inviter nos militants à se faire enrôler, d’autant que toutes nos victoires sont et seront toujours inhérentes à cette mobilisation.
N’empêche, le PDG a été battu lors de la dernière élection législative partielle à Bitam, en dépit du fait que certains, tentant de minimiser votre défaite, évoquent «un score honorable»…
Oui, j’ai été battu lors de la législative partielle à Bitam, et je l’assume. Toutefois, il faut distinguer les choses. Ce qui compte, c’est la victoire. Donc le score honorable, ou moyen importe peu. Mais je ne vous apprendrai pas qu’à la fin de cette année, nous aurons une deuxième chance, et nous travaillons pour qu’au cours de cette élection, le président Ali Bongo Ondimba sorte vainqueur. Et nous nous chargerons de reprendre le siège que nous avons perdu à Bitam par la suite. Chaque chose en son temps.