La question du dialogue inclusif, réclamé par l’opposition, figurait en bonne place de la Conférence de presse du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, le jeudi 1 8 février dernier.
Abordée dans la matinée du même jour lors de la session plénière extraordinaire du Conseil national de la démocratie (CND), l’exécutif a livré son avis sur la question du dialogue national à travers une communication du président de la République, représenté par Léon Nzouba, le ministre des Relations avec les institutions constitutionnelles. Amené à son tour à commenter cette actualité lors de sa conférence de presse, Bilie-By-Nzé a fait constater, relayant un avis du chef de l’Etat et de nombreux observateurs, que la classe politique gabonaise sait se parler à elle-même.
«Il y a certes eu des avancées significatives en termes de démocratie, en termes d’encadrement et d’organisation des élections, mais ces avancées n’ont concerné en réalité que la classe politique», a lancé le porte-parole du gouvernement.
Estimant que le Gabon ne se limite pas au seul domaine politique, il a relevé que les discussions devraient s’étendre à tous les autres domaines de la vie du Gabon. «Un certain nombre d’autres domaines de la vie nationale mériterait également que tous les acteurs se retrouvent, discutent et trouvent des solutions. Que ce soit des éléments concernant la vie commune, des éléments en rapport avec l’Economie, avec la conception que nous avons aujourd’hui du rôle et des enjeux de la famille, avec l’avenir de notre pays, tous ces éléments méritent qu’il y ait effectivement un dialogue», a déclaré le ministre de la Communication. Dans ce contexte, le dialogue souhaité se doit d’être «effectivement inclusif en ce sens qu’il concernerait les acteurs politiques, les acteurs de la société civile, les acteurs de monde de l’Economie et de la Finance, un dialogue qui impliquerait des associations, des notables et donc tout le pays», a-t-il laissé entendre ajoutant que «ce serait donc un dialogue duquel devrait naitre un nouveau pacte républicain qui définirait notre vivre ensemble et notre volonté de progresser ensemble».
Alain-Claude Bilie-By-Nze n’a pas manqué de rappeler que le président de la République est ouvert au dialogue, mais un dialogue confiné dans le cadre du CND, instance mise en place à cet effet. Commentant donc la communication du chef de l’Etat lu par le Pr Léon Nzouba, le porte-parole du gouvernement a expliqué que «le chef de l’Etat réitère que le dialogue est inné à la société gabonaise. Et que de ce point de vue, en faire un enjeu politique aujourd’hui, c’est quelque peu enfoncer les portes ouvertes».
«Le chef de l’Etat précise également que notre loi fondamentale indique un certain nombre de domaines qui ne peuvent pas faire l’objet de révision en année électorale. Et nous sommes à quelques mois d’une échéance capitale, l’élection du président de la République, suivie de près par le renouvellement de la chambre des députés. Et de ce point de vue, le chef de l’Etat, comme il l’a fait déjà le 31 décembre dernier et comme il l’a rappelé lorsqu’il recevait les vœux des forces vives de la nation, précise que le calendrier électoral doit être respecté», a souligné le porte-parole du gouvernement.
«Cette année, nous voulons nous préparer à l’élection présidentielle», a-t-il déclaré indiquant que le dialogue, inhérent à la société gabonaise, doit se faire dans le respect des institutions prévues à cet effet.