Visiblement en campagne depuis quelques mois, partis de la majorité au pouvoir et opposition sont soumis au défi de l’électorat, alors qu’une grande partie de la population ne s’intéresse pas à l’opération de révision des listes électorales.
Alors qu’un sondage d’opinion réalisé à Libreville au début du mois de février courant tend à montrer qu’à moins de huit mois de la prochaine présidentielle tout reste jouable, des doutes subsistent dans l’approche des potentiels candidats.
Si certains sont visiblement en campagne depuis plusieurs mois, ils semblent uniquement préoccupés par le désir de plaire quand des observateurs s’accordent à dire que leur véritable défi réside dans la responsabilisation de leurs militants et sympathisants. Aux yeux de certains, les foules enregistrées au cours des différentes sorties politiques sont loin d’exprimer le nombre de potentiels électeurs. La présidentielle à venir pourrait réserver des surprises au regard du faible attrait des populations pour l’inscription sur les listes électorales.
Si ce sondage révèle que sur un échantillon de 194 personnes interrogées, 19% ont exprimé leur sympathie pour la majorité, quand 28% ont dit leur attirance pour l’opposition, 50% ont affirmé être sans opinion politique. Ce qui devrait apparaître comme la principale préoccupation des partis politiques de tout bord. Il ya donc urgence à convaincre cette partie de la population. Surtout que d’aucuns croient savoir que les centaines de personnes transportées sur les lieux de meeting ne sont pas forcément des électeurs. D’où la nécessité de les convaincre de se faire enrôler. Il en va de la crédibilité des résultats de scrutin.
