La ministre gabonaise déléguée à la Santé et la prévoyance sociale, Célestine Bâ Oguewa a affirmé lundi dernier, à Libreville, que les femmes sont plus performantes que les hommes sur la plupart des indicateurs de santé et d’éducation.
« Les femmes sont plus performantes que les hommes sur la plupart des indicateurs de santé et d’éducation, mais moins bien sur le marché du travail et encore moins souvent employeur », a déclaré la ministre déléguée à la santé, s’appuyant sur une analyse contenue dans le document du Recensement général de la population et du logement (RGPL) de 2013.
Par ailleurs, a-t-elle indiqué, « les femmes représentent environ 36% de la force de travail dans l’administration publique, pour près de 64% chez les hommes », se référant ainsi, au rapport de suivi des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) réalisé au Gabon la même année.
Le même rapport montre que 30% des femmes exercent dans la catégorie des cadres contre 70%, dans le secteur privé, précisant qu’on compte de moins en moins de femmes dans la catégorie de cadres supérieurs tels que des ingénieurs (20%), pour 80% chez les hommes dans les catégories des techniciens supérieurs.
Mme Bâ Oguewa a rappelé l’importance d’établir l’égalité des sexes, non seulement pour l’équité et le respect des droits de l’Homme, mais surtout que c’est une condition préalable à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2025.
La question de l’égalité des sexes constitue une préoccupation pour les plus hautes autorités gabonaises, d’autant qu’en 2015 le président de la République Ali Bongo Ondimba a décrété la période 2015-2025 décennie de la femme gabonaise.
Sur instigation du président une proposition de loi sur les quotas des femmes et des jeunes aux postes électifs et de responsabilité, soit 30% et 20%, est sur la table du parlement pour leur accès aux élections politiques et aux fonctions supérieures de l’Etat.
Dans le cadre de cette journée dédiée à la femme, un atelier de restitution des travaux des commissions sur la décennie de la femme a été organisé à Libreville.
De même, une table ronde animée par des spécialistes des questions du genre s’est tenue au Conseil économique et social (CES), autour du thème centrale de cette journée internationale.
La journée internationale de la femme a été officialisée par les Nations Unies le 8 mars 1977, pour exiger la réalisation des droits des femmes et leur participation au processus politique et économique.