Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, a été investi officiellement samedi 12 mars candidat à la présidentielle, prévue au second semestre 2016, lors du congrès annuel du Parti démocratique gabonais (PDG). L’actuel chef de l’Etat a été élu en 2009 après le décès de son père Omar Bongo Ondimba. Cette investiture intervient alors que son parti a récemment connu quelques défections très médiatisées.
Les cadres et les militants du PDG ont été très nombreux à participer au congrès du parti présidentiel. Le symbole est notable : Ali Bongo Ondimba est arrivé avec son épouse Sylvia, pourtant souvent absente des manifestations politiques
Dans une attente surchauffée, le chef de l’Etat a d’abord écouté tous les messages de soutien à sa candidature. Le chef de l’Etat avait pris les devants en annonçant dès le 29 février sa candidature à un deuxième mandat, mais elle devait encore être entérinée par les instances dirigeantes du PDG.
Il faudra attendre la tombée de la nuit pour que Faustin Boukoubi, le secrétaire général, lui remette l’emblème du parti. « Je voudrais vous encourager à défendre vaillamment les couleurs de notre parti afin qu’une fois de plus le PDG triomphe lors de la prochaine élection présidentielle », a-t-il annoncé.
Mettre fin au système de privilèges
Dans son discours, Ali Bongo Ondimba s’est présenté comme l’homme du changement : il souhaite construire plus de routes, d’écoles et d’hôpitaux, mais aussi mettre fin au système de privilèges qui a fabriqué des richesses et des misérables dans ce petit pays du golfe de Guinée.
Mais le chef de l’Etat s’est dit obligé d’évoquer les récentes démissions de plusieurs anciens caciques du régime à l’instar du candidat Jean Ping : « Il ne faut pas avoir honte, il faut venir, il y a encore des places. » « Le PDG ne mourra pas, en avant pour une nouvelle victoire », a conclu Ali Bongo Ondimba.