Après avoir été l’objet de rumeurs et d’invectives en raison de son absence ces derniers jours aux côtés du chef de l’Etat et de ses «camarades» du PDG, Guy Nzouba-Ndama est réapparu quelques instants en public.
A en croire le ministre de la Communication, qui n’a pas manqué d’indiquer, le 16 mars 2016 à la faveur de sa conférence de presse hebdomadaire, qu’il était loin d’être son porte-parole, l’absence remarquée du président de l’Assemblée nationale ces derniers jours, n’était pas due aux bouderies que d’aucuns lui attribuent. Selon Alain-Claude Billie-By-Nzé, Guy Nzouba-Ndama avait un problème de santé. C’est du moins l’explication qu’aurait donnée le député de la Lolo-Wagna aux dignitaires du Parti démocratique gabonais (PDG), alors que son absence, d’abord au congrès provincial du 5 mars dernier puis au congrès d’investiture du 12 mars, avait défrayé la chronique. Beaucoup y avaient vu un signe de désaccord. L’annonce d’une «déclaration importante» de «Héritage et Modernité» et la création d’un «PDG-bis», le 10 mars, avaient fortement contribué à renforcer la rumeur. Les pronostics et prophéties allaient bon train, alors que dans la même période, d’autres rumeurs donnaient Faustin Boukoubi disparu.
Pourtant, comme le secrétaire général du PDG, dont certains prétendent que la signature avait été «scannée» pour permettre l’exclusion de Michel Menga, Alexandre Barro Chambrier et Jonathan Ignoumba, le président de l’Assemblée nationale est réapparu en public. Le 14 mars dernier, Guy Nzouba-Ndama a été consulté par le président de la République, en présence de quelques membres du gouvernement, à la suite de l’attentat ayant frappé la Côte d’Ivoire la veille. Pour des observateurs, si le parlementaire est l’objet de tant de rumeurs, si ses moindres faits sont désormais scrutés et interprétés, c’est que ses dernières interpellations et critiques à l’endroit du gouvernement voire du premier chef de l’exécutif ont fait mouche dans l’opinion. Au point qu’il apparaissait déjà comme le prochain démissionnaire du PDG. «Il n’en est rien !», soutiennent certains à la «maison du parti» au quartier Louis, dans le 1er arrondissement de Libreville. Pour d’autres, moins convaincus par la «maladie» supposément évoquée par le ministre de la Communication pour justifier les absences répétées de Guy Nzouba-Ndama aux deux derniers grands rendez-vous de son parti, l’intéressé ferait de la surenchère. Perçu comme l’un des derniers piliers d’Ali Bongo, le président de l’Assemblée nationale aurait-il décidé de vendre cher son soutien au «distingué camarade» ?
