La récente attaque terroriste commise à Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire, le 13 mars, ne fait que renforcer la vigilance des autorités burkinabè.
Près de deux mois après l’attentat qui a fait 30 morts, le 15 janvier, à Ouagadougou, les services de sécurité burkinabè restent donc en état d’alerte permanent. Selon une source sécuritaire, de récents renseignements font état de projets d’attaques ou d’enlèvements de ressortissants occidentaux par des groupes jihadistes sur le territoire national, en particulier dans les zones frontalières avec le Mali et le Niger. Le dispositif sécuritaire a notamment été renforcé dans la région de Tapoa (Est), frontalière avec le Niger, qui est particulièrement surveillée depuis la fin 2015.
Une importante opération de ratissage y a eu lieu en janvier après que les services de sécurité burkinabè ont eu vent d’un projet d’implantation d’une cellule d’Al-Mourabitoune dans cette zone qui abrite le parc national du W, un site touristique désormais considéré comme à risque. C’est aussi dans ce secteur de Tapoa, côté Niger cette fois, qu’au moins trois jihadistes soupçonnés de préparer une attaque contre Niamey ont été arrêtés début janvier par les services de sécurité nigériens.