Perçu comme l’un des plus importants projets miniers, Maboumine tarde à se matérialiser. Pourtant, récemment, le gouvernement a lancé une nouvelle réflexion en vue de son démarrage.
En septembre dernier, à la faveur d’un entretien avec le ministre des Mines et de l’Industrie, le représentant général d’Eramet au Gabon avait à nouveau soutenu que le projet d’exploitation du gisement polymétallique de Mabounié était «extrêmement important» pour les deux parties. Amico Salvatore n’avait, toutefois, pas nié que ce projet, évalué à 3 milliards d’euros (environ 2 000 milliards de francs), est également un des plus coûteux, et nécessitait qu’une réflexion soit menée pour son financement.
Depuis lors, actionnaires et Etat gabonais semblent coincés. Plusieurs mois plus tard, Maboumine semble avoir échoué sur les rives de l’Ogooué dans la province du Moyen-Ogooué. C’est du moins ce que des observateurs déplorent, alors que récemment, une réunion initiée par Martial Ruffin Moussavou visait à comprendre ce qui bloque. «Il était question, au regard de son organisation, que le comité stratégique se réunisse pour tabler sur les problèmes liés au projet. Or, il y a bientôt deux ans, nous avons fait commettre une étude d’appréciation sur les travaux qui ont été réalisés jusqu’à ce jour. Nous ne sommes pas parvenus sur le plan technique à trouver le procédé qu’il faut pour pouvoir mettre en exploitation ce projet, notamment pour assurer sa rentabilité», a fait savoir le ministre des Mines et de l’Industrie.
Selon les pouvoirs publics, la relance des travaux avec Eramet, le 16 mars dernier, visait à trouver de nouveaux partenaires devant au projet, présenté comme un complexe minéralogique sur lequel l’Etat espère exploiter «une vingtaine de minerais économiquement viables». Pour l’heure, on en est encore loin.