Deux conventions de prêt ont été signées, le 22 mars dernier à Libreville, entre l’Agence française de développement et le gouvernement.
L’Agence française de développement (AFD) a conclu, le 22 mars à Libreville, deux conventions de prêt destinées à financer plusieurs projets dans les domaines sociaux. Les documents y relatifs ont été signés par le ministre de l’Economie, le directeur de l’AFD au Gabon et l’ambassadeur de France au Gabon, en présence du ministre de l’Education nationale. «Les projets que ces conventions serviront à financer doivent répondre aux besoins des secteurs essentiels que sont la santé et l’éducation, besoins rendus aigus par la croissance démographique, notamment en milieu urbain. Ils s’inscrivent dans la priorité nationale accordée aux secteurs sociaux et au développement humain», a dit le diplomate français.
Selon Dominique Renaux, le diagnostic sur la pauvreté avait fait apparaître le déficit d’infrastructures. «Ces projets sont une réponse à ce déficit en s’attachant à la construction ou à la rénovation du cadre matériel des politiques de l’éducation et de la santé», a-t-il noté.
La première convention concerne, pour un montant de 33 milliards, l’amélioration de l’accès aux soins des populations de quatre provinces du pays, soit un bassin de population de 551 000 personnes. D’une durée de quatre ans, il vise la réhabilitation et l’équipement en mobilier et matériel biomédical de 27 centres médicaux dans les provinces de la Ngounié, de l’Ogooué-Ivindo, du Woleu-Ntem et du Haut-Ogooué, ainsi que la construction de logements d’astreinte pour les personnels, le renforcement des services de gestion des ressources humaines et la formation continue pour 3 000 agents. «Le montant de ce projet, intégralement financé par l’AFD, place l’agence au premier rang des bailleurs de fonds publics du système de santé gabonais», a annoncé Dominique Renaux.
La seconde convention, qui porte sur le secteur de l’éducation, vise à répondre aux besoins en infrastructures scolaires, le pays accusant un déficit en salles de classe, évalué à 1 995 unités en 2013 contre une projection de 2 550 en 2020. Le projet cible les territoires déficitaires en infrastructures pour l’éducation de base, Libreville et Port-Gentil notamment. «Il permettra d’édifier neuf collèges, accueillant environ 13 000 élèves, ainsi que huit écoles primaires, soit environ 8 000 élèves. Il prévoit également de construire 50 salles de classe pour agrandir les établissements existants. Le projet bénéficiera donc à 25 000 élèves au moins», a détaillé le diplomate français.
Une attention particulière sera portée à la professionnalisation des personnels de direction et au développement des capacités de pilotage pédagogique et administratif des établissements scolaires.
Etalé sur sept ans, ce projet est évalué à 101 milliards de francs, entièrement financés par l’AFD. «Il convient de souligner que ce concours est le plus important jamais accordé par l’AFD au Gabon et qu’il constitue, en même temps, le plus gros financement mis en place par l’AFD dans le secteur de l’éducation, tous pays confondus», a révélé Dominique Renaux, poursuivant : «Ces nouvelles conventions constituent une nouvelle manifestation de l’appui qu’apporte la France aux nouvelles politiques publiques du Gabon par le moyen de l’AFD».
Au total, les engagements de l’AFD au Gabon atteignent aujourd’hui 498 milliards de francs, ce qui la place parmi les principaux partenaires techniques et financiers du pays.