A l’occasion de la célébration, le 24 mars courant, de la Journée mondiale contre la tuberculose, le gouvernement en appelle au soutien des partenaires, alors que l’impact des politiques publiques reste faible.
Les efforts entrepris dans le cadre de la lutte contre la tuberculose n’ont pas atteint les résultats escomptés. Malgré le soutien des partenaires au développement, «certains indicateurs de performance du Programme national de lutte contre la tuberculose demeurent faibles notamment, le taux de succès thérapeutique estimé à 59%, le taux de détection estimé à 75% et le taux de perdus de vue qui est de 35%».
Célébrée cette année sous le thème «s’unir pour mettre fin à la tuberculose», la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose apparaît comme l’occasion d’exhorter les partenaires à renouveler et renforcer leur soutien pour faire face à ce «problème de santé publique». Confronté aux abandons des soins par des patients, ainsi qu’au défi de la co-infection tuberculose et VIH, à la résistance bacillaire et à la pauvreté, le gouvernement dit avoir procédé à la révision des documents stratégiques et normatifs du Programme national de lutte contre la tuberculose pour les arrimer aux nouvelles orientations et stratégies internationales post-2015.
Une révision qui s’est faite avec le soutien de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). De même, une subvention du Fonds mondial pour le renforcement de la lutte contre la tuberculose a récemment été allouée. L’apport de ces deux organismes permettra de renforcer le système de prévention et de soin en vigueur. «Une flotte téléphonique va être mise en place pour la relance des malades», a annoncé Célestine Oguewa Ba, dans son discours de circonstance.
Au nombre des projets visant à lutter efficacement contre la tuberculose, la ministre déléguée à la Santé a également annoncé que «la recherche opérationnelle sera soutenue afin de mieux répondre aux défis du moment». «Plus que par le passé, a-t-elle promis, le gouvernement va intensifier ses investissements nationaux à travers des interventions prioritaires visant la décentralisation de la lutte dans tous les départements sanitaires.» Pour elle, il s’agit d’«atteindre les objectifs d’un Gabon sans tuberculose, à l’horizon 2035».
Selon l’OMS, même si la lutte contre la tuberculose a fait d’importants progrès ces dix dernières années, avec 43 millions de vies sauvées depuis l’an 2000, la bataille n’est qu’à moitié gagnée. Chaque jour, plus de 4 000 personnes meurent de cette maladie infectieuse.