L’un des principaux partis de l’opposition, l’Union nationale, réuni en congrès depuis vendredi 25 mars, a décidé ce dimanche 27 mars de ne pas investir un candidat à la prochaine élection présidentielle d’août 2016 face à Ali Bongo Ondimba. Le président sortant est soupçonné par ce parti de verrouiller le scrutin et surtout de ne pas être gabonais de source comme exigé par la Constitution.
« Nous avons décidé de ne pas désigner un candidat à la présente élection ». La décision a été très applaudie, même si elle a surpris quelques militants. La désignation du candidat de l’Union nationale était pourtant le véritable enjeu de ce premier congrès ordinaire du parti. Son président Zacharie Myboto a dans un entretien avec la presse expliqué pourquoi son parti a pris cette décision extrême.
« M. Ali Bongo Ondimba n’arrive pas à prouver sa filiation avec feu Omar Bongo Ondimba, condamne-t-il. Ayant déposé sa candidature, nous devons d’abord tout faire pour faire barrage à cette candidature qui est inconstitutionnelle. »
Une opposition en proie à des divisions
Les jours à venir seront déterminants pour l’Union nationale. Créé en février 2010, le parti avait été interdit par le pouvoir à cause de son secrétaire exécutif, André Mba Obame qui s’était autoproclamé président de la République et avait formé un gouvernement parallèle. Il a finalement été réhabilité il y a un an seulement.
Malheureusement son principal leader André Mba Obame est mort. D’autres cadres ont quitté le parti et un de ses membres fondateurs vient de créer une aile dissidente.