La controverse autour de la mascotte de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2017, présentée le 25 mars dernier à Franceville, se délocalise vers les chapelles où les chrétiens des Eglises du corps du Christ l’assimilent à la représentation d’une secte gabonaise régissant le système politique au pouvoir.
Samba, mascotte de la Can 2017, est loin de faire l’unanimité. Cette représentation d’une panthère noire a toutes les difficultés du monde pour incarner sa dénomination : « Bonjour ». Pour les chrétiens des Églises du corps du Christ, « le spirituel précédant toujours le visuel, cette mascotte n’a pas été choisie d’une manière innocente ». Elle résulterait d’une stratégie visant à soumettre le peuple à une « dictature spirituelle ». « Face à la dérive autoritaire que nos gouvernants exercent sur leur peuple, en nous imposant indirectement d’abandonner l’adoration de notre Dieu l’Éternel, créateur de toute chose, au profit de leur idole, nous portons à la connaissance de la communauté internationale et nationale, notre refus de nous voir imposer une nouvelle fois un Dieu que l’on sait se nourrir du sang humain pour quelques raisons que ce soit », a déclaré le responsable de l’Eglise internationale Nazareth à la faveur d’un point presse, organisé le 30 mars 2016.
Pour Georges Bruno Ngoussi, cette préférence de la panthère noire parmi la multitude de représentations et de symboles dont regorge le pays, serait la suite de l’asservissement dont est victime le pays depuis l’indépendance, réaffirmée par la classe politique dirigeante en aout 2010, lors la création de l’Ordre de la panthère noire ; les membres du gouvernement ayant été contraints de faire allégeance au fauve éponyme. « Nous demandons son remplacement par un symbole choisi parmi les millions que possède notre pays. C’est au nom de notre seigneur et sauveur Jésus christ de Nazareth que nous condamnons ce qui s’y cache et aussi, nous appelons tous ceux qui se sentent concernés par cette prise de position à envoyer le mot Amen sur la page Facebook de la mascotte Can 2017 », a-t-conclu.
Au sujet des présupposés métaphysiques relatifs à la panthère noire, lire par ailleurs «Crimes rituels : la métaphysique de la panthère noire»)