Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba s’est rendu mardi, dans la province de l’Ogooué-Maritime (sud-ouest) pour assister aux manœuvres médicomilitaires qui s’y déroulent entre l’armée gabonaise et la marine américaine, rapporte un communiqué de la Direction de la communication présidentiel gabonaise l’AGP a obtenu copie, jeudi.
Accompagné du Secrétaire américain à la Marine, Ray Mabus, le chef suprême des Forces gabonaises de défense et de sécurité a salué ceux qui incarnent une médecine itinérante de proximité, gage d’égalité des populations dans l’accès aux soins.
La santé militaire au service des civils : durant toute la semaine, l’armée déploie ses personnels (200 personnes, dont 30 médecins et 50 agents para-médicaux) et ses équipements dans trois départements de l’Ogooué-Maritime, sur trois sites choisis pour leur rayonnement, Gamba (département de Ndougou), Omboué (département d’Etimboué) et Mpaga (département de Bendjé).
L’objectif est de faire encore mieux que le précédent exercice qui, sur place en 2012, avait
enregistré 12.000 consultations gratuites.
Conduits par le directeur général du Service de santé militaire (SSM), le Médecin-Général
Inspecteur Jean-Raymond Nzenze, le chef de l’Etat et son hôte ont pu mesurer la parfaite posture opérationnelle de ces femmes et de ces hommes qui, sous l’uniforme, vouent leur vie au secours des autres. D’abord en temps de paix, auprès de leurs compatriotes, assumant pleinement le rôle sanitaire et social des armées. Ensuite en temps de crise ou de guerre, lors d’opérations extérieures (Bahr el Ghazal, Centrafrique) sur des théâtres complexes ou hostiles.
« Je veux rendre hommage aux médecins militaires qui, au Gabon ou dans les zones de conflit, agissent pour maintenir la paix et sauver des vies », a indiqué Ali Bongo Ondimba, devant des manœuvres dont il fut, alors ministre de la Défense, le premier concepteur.
Comme en 2013 à Oyem et Lambaréné, en 2014 à Makokou, cet exercice en situation offre un bon maillage sous-régional, avec un poste médical avancé, un hôpital médico-chirurgical de campagne et une équipe mobile, pour des soins en médecine générale, gynécologie,
ophtalmologie et oto-rhino-laryngologie, ainsi que des actions préventives en matière d’hygiène bucco-dentaire, de protection contre le paludisme, de sensibilisation VIH et de vaccination.
Afin de consolider la position stratégique du Gabon, Ali Bongo Ondimba, initiateur de l’Hôpital d’instruction Omar Bongo Ondimba, a souhaité adosser le service de santé militaire à une école d’application (EASSML), devenue un centre d’excellence de la CEEAC dans les domaines de la médecine d’urgence, de la médecine de catastrophe et de la médecine tropicale.