Candidat déclaré depuis plus d’un mois, l’ancien ministre a annoncé, le 6 avril à Libreville, son retrait de la course à la présidence de la République au profit de l’ancien président de l’Assemblée nationale.
Ayant annoncé sa candidature à l’élection présidentielle d’août prochain le 27 février dernier à Lambaréné, Frédéric Massavala Maboumba vient de la retirer. Si l’ancien ministre avait justifié sa candidature par le fait qu’il ne voyait aucun candidat derrière lequel il pouvait s’aligner, depuis quelques heures, son positionnement a radicalement changé. Il dit avoir été séduit et convaincu par la déclaration de Guy Nzouba Ndama pour lequel il entend désormais travailler. «J’ai suivi avec beaucoup d’intérêt la démission de Guy Nzouba Ndama du bureau de l’Assemblée nationale et sa déclaration du 5 avril à laquelle il m’a fait l’honneur d’assister. De là, je me suis dit : ″Voilà celui que nous attendions″. C’est pourquoi aujourd’hui, devant Dieu et devant les hommes, j’ai retiré le projet que j’ai nourri de me porter candidat à l’élection présidentielle. C’est une élection à un tour et le peuple gabonais ne nous pardonnerait pas de disperser nos forces, de disperser nos voix», s’est-il justifié, indiquant avoir été «captivé par la densité du discours» de l’ancien président de l’Assemblée nationale, et assurant en avoir tiré deux principales choses : son départ volontaire du PDG, en dépit des prérogatives et avantages dues à son rang, «pour écouter l’appel du peuple» et le fait qu’il ait tenu à rallier à sa cause les neuf provinces du pays, «parce qu’il voulait dire que c’est ensemble que nous allons libérer notre pays et l’extirper des griffes des imposteurs».
S’il a assuré que son ralliement à Guy Nzouba Ndama est dénué de toute spéculation ou de tout intérêt personnel, Frédéric Massavala Maboumba est revenu sur son soutien à l’idée de destitution du président de la République, défendue par l’Union sacrée pour la patrie dirigée par Albert Ondo Ossa. «Je souscris à toute démarche qui vise à faire respecter notre Constitution, notamment en son article 10. Mais aussi, je me dis qu’une fois qu’on aura réussi à faire en sorte que M. Ali Bongo ne se présente pas, nous irons bien à une élection présidentielle. L’objectif n’est donc pas seulement d’empêcher (au président actuel) d’être candidat. L’objectif, in fine, est d’élire à sa suite un président de la République. Donc, pour ma part, les deux choses ne sont pas contradictoires mais plutôt complémentaires», a-t-il plaidé.
Avec le retrait de Frédéric Massavala Maboumba, les candidats déclarés sont désormais au nombre de neuf : Abel Mbombé Nzondou, Celestin Ella Ollomo, Dieudonné Minlama, Ali Bongo, Raymond NDONG Sima, Pierre-Claver Maganga Moussavou, Augustin Moussavou King, Jean Ping et Guy Nzouba Ndama.