Dans un livre qui parait jeudi, Silvio Berlusconi revient notamment sur les relations conflictuelles qu’il entretenait avec Nicolas Sarkozy. L’ancien dirigeant italien n’est pas tendre avec l’ex-président français, qui lui rendait bien.
« Sarkozy? Question suivante… » Il y a deux ans sur Europe 1, Silvio Berlusconi avait résumé tout le bien qu’il pensait de l’ancien président français. L’ex-président du conseil italien publie en ce 15 octobre My Way, un livre d’entretiens avec le journaliste britannique Alan Friedman, et il égratigne à plusieurs reprises son ancien homologue. « Je n’oublierai jamais ce que m’a fait Sarkozy », écrit Silvio Berlusconi, qui revient notamment sur deux anecdotes marquantes.
Quand Sarkozy refuse de lui serrer la main
En octobre 2011, quelques semaines avant la démission du dirigeant italien, les deux hommes se rencontrent lors d’un sommet sur l’euro. Durant les semaines précédentes, l’intervention française en Libye a tendu les relations entre les deux pays. Silvio Berlusconi assure pourtant arriver avec de bonnes intentions.
« Sarkozy sortait d’une des antichambres où nous étions rassemblés avant l’ouverture formelle de la réunion. Bien que nous ayons des désaccords, je m’approche de lui pour le saluer et je dis ‘Ciao Nicolas!’ de façon très amicale, comme je le suis toujours. Je lui tends la main. Il me fixe et refuse de me serrer la main. Mais ce n’est pas tout! Il repousse brutalement mon bras », écrit le Cavaliere, dans des extraits cités par le Huff Post. « Je me suis dit : Quel crétin! Quelle arrogance! Personne ne s’est jamais comporté comme ça avec moi. Sarkozy est la seule personne qui ait jamais refusé de me serrer la main. »
Sarkozy jaloux de sa richesse?
Dans son livre, Silvio Berlusconi rapporte que les relations entre les deux hommes se sont durcies quand Nicolas Sarkozy s’est marié avec Carla Bruni, qui n’apprécie guère le dirigeant italien. Le journaliste Alan Friedman raconte une scène marquante lors d’un sommet du G8 à Deauville (voir photo) au printemps 2011 : « Tous les chefs d’Etat eurent droit aux bises et à l’accolade de Carla, sauf Silvio Berlusconi », peut-on lire.
L’Italien poursuit : « Sarkozy était d’une hostilité incroyable envers moi, et pour plusieurs raisons. L’une d’elles était qu’il était obsédé par l’argent, il enviait ceux qui étaient fortunés. Il était jaloux, parce que j’étais riche et lui non. » Et de conclure : « Après son mariage, Sarkozy me dit : Tu vois Silvio! Maintenant, je suis riche. Comme toi! »