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Présidentielle 2016 : Échauffourées lors du dépôt de la candidature d’Ali Bongo

Initiée dans le but de protester contre le dépôt du dossier de candidature d’Ali Bongo, la contre-manifestation des organisations de la société civile s’est achevée par un affrontement avec les forces de l’ordre.

Le rassemblement initié le 9 juillet par des organisations de la société civile a bel et bien eu lieu au rond-point de la Démocratie à Libreville. Finalement, le «meeting de la jeunesse», au cours duquel les intervenants envisageaient de «conscientiser» les jeunes, a vite dégénéré en affrontements avec les forces de l’ordre. La police a lancé des grenades lacrymogènes. En réponse, les jeunes ont brûlé des pneus, se livrant aussi au jet de pierres. Selon la police, 20 personnes ont été interpellées. La société civile, elle, dénombre une cinquantaine d’interpellations, notamment Melvin Gondjout (fils de l’ancien député et membre d’Héritage et Modernité, Vincent Gondjout, mais aussi neveu du secrétaire exécutif adjoint de l’Union nationale, Paul-Marie Gondjout), Roger Ondo Abessolo, secrétaire général du Syndicat national des transporteurs (Synatrass) et surtout, Jean Rémy Yama, secrétaire général du Syndicat national des enseignants et chercheurs (Snec) et coordonateur des «Témoins actifs». Depuis sa création, il y a moins de deux mois, ce mouvement n’a cessé appeler les candidats déclarés à la présidentielle au respect de la Constitution, notamment en son article 10.

Pour un des jeunes manifestants, si les choses se sont dégradées, c’est par la faute des agents de la police nationale. Disposés à quelques cinquante mètres environ du lieu du meeting, leur présence et leur attirail ont été perçus comme une atteinte, pire «une provocation». Moins de dix minutes après le retour d’Ali Bongo des bureaux de la Cenap, les différents groupes ont donc décidé de faire front.

Visiblement, l’objectif principal des organisateurs était de protester contre le dépôt de la candidature d’Ali Bongo, certains responsables d’associations ayant promis à l’avance de mener une contre-manifestation sans heurts, accusant le pouvoir en place de préparer un «coup d’Etat électoral».

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