Les leaders de l’opposition et les candidats à la présidentielle du mois d’août prochain, réunis au sein du mouvement politique Union Sacrée pour la Patrie (USP) mettent la pression sur la Cour constitutionnelle. Lors d’un point de presse tenu à Libreville ce jeudi 21 juillet 2016, ils ont invité la cour à invalider la candidature d’Ali Bongo Ondimba à la présidentielle du mois d’août prochain.
Les membres de l’USP mettent la pression sur la Cour constitutionnelle. Ils ont invité l’institution garante de la constitutionnalité des lois à invalider la candidature d’Ali Bongo Ondimba au futur scrutin présidentiel. « Il est à craindre que la Cour constitutionnelle ne rende au plus tard samedi son verdict et valide, à l’instar de la CENAP et comme en 2009, la candidature illégale de Monsieur Ali Bongo Ondimba, au mépris de la loi et des recours faits aussi bien par les candidats que par de nombreux citoyens à titre individuel » a déclaré Ondo Ossa, porte parole de l’USP.
Les opposants ont appelé le peuple à la mobilisation et à la lutte pour mettre fin à ce qu’ils qualifient « d’imposture ». Ils ont annoncé un rassemblement suivi d’une marche le samedi 23 juillet 2016 à Libreville. « J’en appelle au civisme des forces de sécurité et de défense de notre pays et les invite instamment à la mesure, au discernement et au professionnalisme. L’heure des choix est arrivée : défendre la partie ou défendre un imposteur », a ajouté Ondo Ossa.
Sur un tout autre plan, les opposants ont critiqué le bilan du magistère d’Ali Bongo Ondimba, le qualifiant de « calamiteux ».
La situation paraît toutefois un peu ubuesque à l’étranger où Ali Bongo, clairement le fils d’Omar Bongo, son prédécesseur, apparaît difficilement contestable en tant que Gabonais lui-même. L’argutie juridique de l’Opposition laisse encore sceptiques de nombreux observateurs internationaux…
PAR PIERRE ERIC MBOG BATASSI