Les membres du comité de négociation des accords de partenariat économique avec l’Union européenne tentent, depuis le 22 juillet dernier, de trouver un compromis pouvant permettre de renouer le dialogue et conclure un accord sous-régional.
Le ministre du Commerce a, en présence de ses homologues de la sous-région, ouvert, le 22 juillet courant, les travaux de la 15e session du comité ministériel des négociations APE (Comina). Cette rencontre préparatoire à la session extraordinaire du Conseil des ministres et à la Conférence des chefs d’Etat sur les accords de partenariat volontaire (APE) devra déboucher sur la définition d’une orientation commune. «Il importe de pouvoir apporter une réponse coordonnée pour la stabilité de nos outils de politique fiscalo-douanière, exprimés notamment par le tarif extérieur commun (Tec)», a rappelé Madeleine Berre.
Pour le président de la Commission de la Cemac, la position commune tant recherchée devrait tenir compte de quatre principes fondamentaux, à savoir : la compatibilité avec les règles de l’OMC, la préservation des acquis de l’intégration régionale, la garantie des ressources pour le développement et, la poursuite de la coopération commerciale avec l’Union européenne. «La communauté exhorte les ministres à œuvrer chacun en ce qui le concerne en faveur d’une contribution significative et efficiente pour la réussite de la présente session dont les résultats devraient permettre d’éclairer les décisions des plus hautes instances de nos deux communautés», a affirmé Pierre Moussa.
Cette rencontre vise essentiellement la mise en œuvre des recommandations formulées à Douala, le 17 juin dernier, notamment la proposition d’un nouveau texte juridique de l’APE régional basé sur les acquis de l’accord d’étape du Cameroun et complété par des dispositions liées au volet développement.
En effet, depuis deux ans, la sous-région se bat pour aboutir à un accord solide. A cet effet, l’Union européenne et la Cemac ont organisé une douzaine de réunions du comité technique et quatre réunions du comité ministériel. De nombreuses études et dossiers ont aussi été menés de concert par les deux partenaires.