Au Gabon, la Cour constitutionnelle a rejeté les recours déposés par les opposants qui accusent Ali Bongo Ondimba d’avoir falsifié son acte de naissance et de ne pas être né Gabonais. La candidature du président sortant est donc validée pour la présidentielle du 27 août prochain.
Pierre-Claver Maganga Moussavou, Jean Ping et Guy Nzouba-Ndama avaient saisi la Cour le 18 juillet dernier. Leur but était de rendre Ali Bongo inéligible. Le principal argument avancé était qu’il n’a pas le droit d’exercer la fonction de chef d’Etat parce qu’il ne serait pas d’origine gabonaise.
Selon les opposants, Ali Bongo serait né au Nigeria avant d’être adopté par l’ancien président Oma Bongo. Son acte de naissance serait donc un faux. Tout cela serait donc contraire à l’article 10 de la Constitution qui stipule que pour être président du Gabon, il faut être né Gabonais.
Décision sans surprise pour l’opposition
Il y a eu débat devant la Cour, entre les opposants, leurs avocats et les avocats du président Bongo. Les neuf juges ont donc rejeté les recours. Ils les ont jugés irrecevables parce que l’acte de naissance d’Ali Bongo n’était pas dans le dossier. Par ailleurs, la Cour s’est déclarée incompétente pour évaluer l’authenticité d’un acte d’état civil.
Zacharie Myboto se dit déçu, mais pas surpris. Le président du parti d’opposition Union nationale explique que les opposants n’ont pas pu fournir l’acte de naissance parce que la Commission électorale leur avait refusé l’accès au dossier de candidature d’Ali Bongo. Il demande à l’opposition de se réunir et de réfléchir aux prochaines actions à mener, car elle n’a plus de recours possible contre cette décision de la Cour constitutionnelle.