À un mois de l’élection présidentielle gabonaise, prévue le 27 août prochain, le ton monte et la stabilité sociale et politique semble menacée dans ce pays réputé calme de 1,8 million d’habitants.
Le représentant spécial des Nations unies en Afrique Centrale, Abdoulaye Bathily, a plusieurs fois invité les acteurs politiques de l’opposition et de la majorité présidentielle à favoriser le dialogue et à « faire valoir le sens de la responsabilité ».
Un bilan mitigé
Cependant, le tableau n’est pas que noir. Sur le plan social par exemple, plusieurs investissements ont été réalisés par le gouvernement pour améliorer le quotidien des Gabonais.
Par contre, certaines promesses non tenues ont terni l’image du gouvernement et ont favorisé des grèves répétitives dans l’ensemble des services publics, tout au long du septennat du Chef de l’Etat sortant Ali Bongo Ondimba.
Une candidature sur fond de contestation
Depuis 2009, le débat est cristallisé sur l’authenticité de l’acte de naissance du président Bongo. L’opposition en a fait son cheval de bataille et des recours en annulation sont en examen au siège de la cour constitutionnelle.
De nombreux candidats s’inspirent des dispositions de la loi pour demander l’invalidation de la candidature d’Ali Bongo.
Dernièrement, un rassemblement de la Coalition des candidats à la présidentielle et adversaires politiques du président gabonais, a été interdit.
Des acteurs de la société civile soupçonnés de violence sur la voie publique et de destruction de biens d’autrui ont été placés en détention préventive.
Les tensions s’invitent également dans la campagne, concernant la distribution du temps de parole.
Le Conseil national de la communication au Gabon a d’ailleurs mis en place une commission constituée des représentants de l’opposition et de la majorité au pouvoir, pour veiller à l’égale répartition du temps d’antenne dans les médias publics.