Jean Ping fait des appels du pied aux autres candidats pour réintégrer l’Union sacrée pour la patrie (USP), la grande coalition de l’opposition qui s’est constituée contre le parti au pouvoir.
Après avoir annoncé sa candidature à la présidentielle du 27 août, l’ancien patron de la Commission de l’Union africaine (UA) avait tenté une échappée en solitaire, multipliant les tournées dans le Gabon profond, les alliances avec des petits partis et le débauchage de personnalités… au grand dam des autres formations politiques. Il essayait ainsi de prendre ses concurrents de vitesse et de s’imposer comme la seule alternative à Ali Bongo Ondimba. Depuis, il perd du terrain, et le reste de l’opposition le lui fait payer.
Elle ne l’a soutenu que du bout des lèvres depuis qu’il est dans le collimateur de la justice pour ses propos polémiques assimilant les collaborateurs du chef de l’État à des « cafards ». Silence gêné, aussi, depuis la révélation le 23 juin, par Mediapart, d’une affaire de rétrocommissions qu’aurait touchées son fils, Franck. Nombreux enfin sont ceux qui doutent de sa volonté de s’inscrire dans un mouvement collectif