Abordant la septième étape de sa campagne électorale dans la province de l’Ogooué-Lolo, Ali Bongo Ondimba a insisté sur l’état de paix dans lequel le Gabon devrait demeurer.
«Dites à Jean Ping que nous voulons la paix», a lancé Ali Bongo Ondimba à ceux qui sont venus l’écouter. Face à une foule qui répond de plus en plus présent aux meetings, le ton de la campagne d’Ali Bongo Ondimba a pris un accent fort offensif. Au cours des étapes majeurs de Makokou, d’Oyem et de Koulamoutou, Ali Bongo place les mots sans langue de bois. A n’en point douter, il s’agit d’aborder la dernier manche de cette campagne avec une certaine assurance.
Dans le chef-lieu de la province de l’Ogooué-Lolo, entouré des hiérarques du Parti démocratique gabonais (PDG) de la localité, à l’instar de Jean Massima, Martin Fidèle Magnaga, Blaise Louembé, etc. Ali Bongo Ondimba a entamé son meeting par un bref aperçu de son action à la tête du pays ; indiquant à l’endroit de la population qu’il est venu leur parler de «notre avenir».
«Je suis venu vous parler de notre avenir qui va se jouer samedi prochain». Désormais très en verve, déterminé et engagé, le président sortant a demandé aux populations de l’Ogooué-Lolo de faire «le bon choix basé sur l’égalité des chances». Ce qui permettra, au-delà de combattre le chômage, de créer de nouveaux emplois, d’accélérer la formation des jeunes et des femmes à travers des centres de formation et des écoles.
Ali Bongo a expliqué, battant en brèche le discours qui serait tenu par certains opposants, que «la réputation du Gabon est bonne à l’extérieur du pays». Il a dit avoir voyagé dans le monde et les investisseurs, selon lui, sont prêts à davantage investir dans le pays. Raison pour laquelle il veut accélérer la formation des jeunes et des femmes afin d’aboutir à une main-d’oeuvre qualifiée et prête à l’emploi.
Si le président sortant est revenu sur ces éléments qu’il a déjà présentés au cours des précédents meetings, il a particulièrement insisté sur la paix. «Je serai votre champion», a-t-il déclaré, assurant être le plus à même de garantir la paix et la stabilité du pays. «Le chemin de la paix conduit vers le développement», a souligné Ali Bongo Ondimba.
Le candidat du PDG a de nouveau dénoncé le ralliement de Casimir Oyé Mba et de Guy Nzouba Ndama à Jean Ping. Il a encore ironisé sur cette coalition de l’opposition désormais rejointe par Léon Paul Ngoulakia. Pour lui, celle-ci suggère la peur dans ce camp et cette «peur est le début de l’aveu de l’échec».
Le chef de l’Etat sortant a vertement fustigé et dénoncé le fait qu’un de leur militant ait été violenté à Libreville. Il a nommément cité les militants de Jean Ping comme responsables de cet acte. De même, Ali Bongo a affirmé que son meeting de Moloundou a également été perturbé par les partisans de M. Ping qui ont même lancé des cailloux.
«Dites à Jean Ping que nous voulons la paix», a-t-il lancé, menaçant. «Dites à Jean Ping de ne pas nous chercher», a-t-il ajouté avant d’indiquer que son principal challenger dans cette compétition électorale est en train de planifier l’assassinat des Gabonais. Ce qui permettrait alors de l’accuser lui, Ali Bongo Ondimba. Il a donc dit ne pas accepter ce type de comportement et a assuré les Gabonais d’être leur premier bouclier. Il ne toléra aucune violence, en promettant la loi et la justice à quiconque perturbera la quiétude nationale. «Nous voulons aller aux urnes en paix», a-t-il précisé, tout en rappelant que le peuple gabonais doit rester «uni et fier». «Il est temps d’avancer et non de reculer», a poursuivi Ali Bongo Ondimba, en invoquant Dieu pour la protection du Gabon et des Gabonais.
A quatre jours du scrutin, le verbe est désormais haut dans les meetings d’un camp comme de l’autre. Le président sortant s’est résolu à répondre coup pour coup aux estocades de l’opposition. Assurément, avec cette montée en puissance de la campagne, ’on ne manquera pas d’ici à là un autre coup de tonnerre médiatique en vue de discréditer des candidats en attendant le 27.