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Edito: Le Gabon est-il à la merci de « voyous »?

Depuis des lustres, les Bongo ont représenté le « mal » du Gabon, parce qu’ils incarnaient le pouvoir pour certains, parce qu’ils étaient source d’ennuis pour d’autres. Aujourd’hui encore, l’on annonce urbi et orbi que la solution aux problèmes de notre pays passe par le départ d’une famille aux allures princières du pouvoir. Mais, alors que des bruits se font entendre parfois avec insistance, l’on se demande à quoi jouent ces femmes et hommes qui aux yeux du commun du mortel semblent prêcher pour la même chapelle.

Que veut-on pour le Gabon ? La question que plus d’un se posent aujourd’hui au vu du comportement des uns et des autres, qui est susceptible de déstabiliser des gens dont l’engouement est de défendre la Patrie. Tout le monde, du moins tous ceux qui ont lu l’histoire savent dans quelles conditions l’Algérie a acquis son indépendance en 1956 au prix du sang. Cela ne signifiait guère que le pays avait envie de terminer ce parcours par une période aussi triste, mais que les Hommes qui l’habitaient avaient pris fait et cause pour la République, une notion peut-être galvaudée, qui rappelle tout ce que les Etres qui la partagent ont en commun et ce pourquoi ils éviteraient à chaque fois qu’ils seraient tentés de le faire de créer la moindre dissension fondamentale.

Il en va de même pour tous les autres Etats du monde puisque la même histoire nous rappelle que les citoyens français, pour ne citer que cet exemple, ont appris à se respecter, lorsque les Jean-Jacques Rousseau et autres Montesquieu ont respectivement éclairé leur lanterne en produisant respectivement « le Contrat social » et « l’Esprit des lois », deux œuvres qui ont révolutionné les esprits des français au point de les amener adhérer à l’idée de révolution en 1789. Que faisons-nous de ce que nous ont légué nos ancêtres en termes de respect d’autrui et de partage ?

Puisqu’à l’observation, les hommes n’acceptent plus le langage de la modestie quand bien même ils sont reconnus modestes par la société. Certes, les artifices de l’argent et du bien matériel les détournent d’une telle perception des problèmes, mais faut-il que pour cela, ils ne s’en accommodent plus du tout. Nous savons tous, Gabonais autant que nous sommes, qu’il y a dans la sphère politique des poids dits lourds et d’autres dits légers comme on les qualifie en boxe, ce qui n’a rien de péjoratif, puisque cela répond à une réalité palpable. C’est dire que parmi nous, il y’ en a qui ont le don de la parole, d’autres qui ont le don de la pratique, d’autres encore qui ont le don de la sagesse, ainsi de suite. Et dans nos traditions, les anciens avaient justement une importance parce qu’ils arrivaient, eux et eux seuls, à déceler chez les uns et les autres de leurs enfants ses talents enfouis qu’ils aidaient à se révéler au grand jour, un peu comme Socrate avec la « Maïeutique » s’affirmait en accoucheur d’esprits.

Nous ne sommes pas contre le fait que chacun nourrisse des ambitions, mais faut-il que tout un peuple n’ait d’ambitions que présidentielles ? Posée ainsi la question renvoie à une autre qui consiste à se demander si tous ceux qui aujourd’hui aspirent au fauteuil présidentiel en ont la carrure, s’ils veulent juste jouer les figurants ou s’ils ne militent pas pour la pérennisation d’un système au prix d’une compromission qui ne dit pas son nom. Si tel est le cas, pourquoi parler au nom du peuple et alors solliciter les suffrages des compatriotes ?

Parmi les candidats à la présidentielle, il y’en a qui sont investis par des partis politiques, c’est le cas du candidat sortant Ali Bongo Ondimba, il y’en a d’autres qui le sont parce que des compatriotes à la tête de machines électorales ont, comme qui dirait, concédé une partie de leur autorité à ces derniers au nom d’une cause commune et nationale, il y’en a malheureusement aussi qui ont, comme dans le passé, pénétré les arcanes du pouvoir, pour l’aider à faciliter le jeu auquel il se prête pour reconquérir ce qu’il croit lui revenir de droit, dire que le système actuel se veut démocratique et par voie de conséquence expression de la volonté populaire. Que peuvent représenter des personnalités comme Bruno Ben Moubamba, Gérard Ella-Nguema, Désiré Aba’a Minko, Dieudonné Minlama Mintogo et autres quand on sait qu’ils sont face à des Messieurs du genre Raymond Ndong-Sima dont la crédibilité n’est pas entamée et qui constitue un produit sûr pour la République, tout comme les Casimir Oyé Mba, Guy Nzouba Ndama, Jean Ping naturellement et Zacharie Myboto qui, parce qu’ils savent de quoi ils parlent et qui sont réellement leurs interlocuteurs, sont à même de constituer une assurance pour l’avenir, au-delà du virtuel, des apparats, du nombrilisme, parce qu’il y’a état d’urgence à tous les niveaux et qu’il faut pour en sortir, faire confiance à des Etres animés du désir de se surpasser et d’affirmer leur humanisme, ainsi que leur grandeur face à ce qu’il convient de dénommer la dure loi de l’existence.

Que leur coûtent-ils alors de se joindre aux aînés, si tant est qu’ils sont animés autant que ces derniers par le désir de libérer le Gabon ? Nous avons dit que des personnalités comme Raymond Ndong Sima, pour l’expertise et l’expérience qu’elles drainent ne méritent que respect et font partie de celles qui sont capables de constituer une solution aux maux qui minent les Gabonais aujourd’hui, à lire ses deux ouvrages, on arrive à se convaincre de l’exactitude de son combat et de son désir de rendre aux Gabonais ce qu’ils ont ou croient c’est selon, avoir perdu pendant plus d’un demi-siècle !

Dounguenzolou

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