Le président Ali Bongo Ondimba a décliné l’appel de son principal challenger pour un débat télévisé contradictoire aux derniers jours de la campagne présidentielle gabonaise. L’équipe de communication du président sortant estime qu’une telle initiative n’est pas prévue par les textes de la République.
« M. Jean Ping invite M. Ali Bongo Ondimba à un débat télévisé devant la Nation, organisé sous l’égide du Conseil national de la communication », a indiqué l’équipe de campagne de l’ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA) dans un communiqué. Depuis le 16 août et les ralliements successifs de Guy Nzouba-Ndama, Casimir Oyé Mba et Léon-Paul Ngoulakia, trois anciens candidats et poids lourds du PDG, Jean Ping est le principal challenger du chef de l’État pour cette élection dont le seul et unique tour aura lieu samedi 27 août.
Jean Ping devait participer dans la soirée du mardi 23 août à l’émission « Le débat » diffusée sur la télévision nationale, critiquée par l’opposition pour sa proximité avec le pouvoir. Mais à la dernière minute, le candidat de l’opposition a décliné l’invitation, appelant à un débat télévisé face à Ali Bongo Ondimba avec des « journalistes choisis par les candidats, et représentant la diversité de la presse et des médias. »
L’équipe d’ABO refuse
L’équipe de campagne d’Ali Bongo a refusé la proposition de Jean Ping dénonçant en lieu et place dans un communiqué « le comportement et le mépris » de l’ancien président de la commission de l’UA vis-à-vis du « peuple gabonais et de ses institutions en refusant de se présenter à l’émission Débat. »
Une émission qui, selon les partisans du président sortant, devait permettre au candidat Ping de répondre aux interrogations du peuple gabonais sur son projet de société. Mais le « candidat Jean Ping a choisi la fuite, prouvant encore une fois son incapacité à affronter la réalité et montrant ainsi qu’il représente un véritable risque pour le pays. »
Par Jeune Afrique avec AFP