Les Gabonais sont toujours dans l’attente du nom de leur prochain président. La commission électorale se réunit à partir de 19 heures en séance plénière. Elle centralisera les votes, avant de dévoiler le résultat du scrutin présidentiel du week-end dernier. Second septennat pour Ali Bongo ou alternance avec son opposant Jean Ping ? Chaque camp revendique la victoire. Quelle est l’ambiance dans le pays ?
A la cité de la Démocratie, le dispositif de sécurité s’est renforcé petit à petit depuis deux jours. Derrière l’entrée de la cité, plusieurs camions militaires sont postés. Sur le parking, des gendarmes sont présents avec de l’équipement anti-émeutes posé par terre : casques, boucliers… Ce déploiement était encore invisible lundi 29 août.
En face, au rond-point de la Démocratie, deux camions militaires montaient la garde dimanche. Lundi, ils étaient trois, et aujourd’hui mardi ils sont quatre.
En ville, la situation semble calme sur le boulevard du bord de mer qui longe la côte et passe devant le Palais présidentiel, notamment. La circulation est normale, tout comme au PK5-PK6-PK7 dans l’est de la ville. A la gare routière, le marché est ouvert, les gens font leurs courses.
Rien à signaler non plus au quartier Rio, une zone populaire. Ce quartier sert souvent de lieu de rassemblement pour des manifestations, lorsqu’il y a des revendications sociales, par exemple. Le trafic est normal également sur la voie express, l’une des principales artères de Libreville qui contourne en fait la capitale par l’est.
Les candidats dans l’attente des résultats
Côté politique, au QG de Jean Ping, les militants se rassemblent. L’opposant leur a donné rendez-vous à la mi-journée. Ils arrivent petit à petit.
Non loin de là, sous l’échangeur des Charbonnages, on trouve des soldats, ce qui est habituel. Ce qui l’est moins, c’est la présence, un peu plus loin, de deux véhicules anti-émeute, dont un avec canon à eau.
Par contre, au jardin botanique – c’est le QG du président Bongo, reconnaissable par son immense tente blanche – c’est désert. Tout est fermé. Il faut dire que son porte-parole Alain-Claude Bilie-By-Nze avait dit que le chef de l’Etat et ses partisans attendraient les résultats dans le calme et la sérénité.