Un policier, blessé dans les violences post-électorales qui ont touché le Gabon cette semaine, est décédé dans un hôpital de Libreville, a déclaré samedi le ministre de l’Intérieur à l’AFP.
« Je voudrais déplorer le décès du policier sur lequel on a tiré à Oyem (nord). Il est décédé vendredi en arrivant à l’hôpital d’instruction des armées après son transfert en hélicoptère médicalisé », a dit le ministre Pacôme Moubelet-Boubeya.
Il s’agit du premier décès dont les autorités font état parmi les forces de sécurité (police, gendarmerie, armée, garde républicaine) massivement déployées depuis le déclenchement des troubles à l’annonce de la réélection du président Ali Bongo mercredi. Le policier avait été blessé par des tirs à la tête dont les auteurs « ont été arrêtés » alors qu’ils « essayaient de quitter le Gabon », a précisé le ministre.
Oyem se trouve près de la frontière avec le Cameroun et la Guinée équatoriale.
Un point plus précis sur le bilan des troubles doit être fait samedi après-midi, a ajouté le ministre de l’Intérieur.
Avant la mort du policier, l’AFP avait compté cinq victimes civiles entre les trois annoncées par le ministre de l’Intérieur jeudi et les deux corps vus par des journalistes de l’AFP vendredi après une nuit d’affrontements dans un quartier de Libreville.
« Nous constatons ce samedi une reprise de vie sur Libreville où certaines grandes surfaces rouvrent. Les gens reprennent confiance », s’est félicité M. Moubelet-Boubeya alors que de nombreux commerces étaient fermés depuis le début de la semaine.