ÉLECTION CONTESTÉE – Le leader de l’opposition, donné vaincu à l’élection présidentielle face à Ali Bongo, conteste toujours le résultat du scrutin et appelle à un nouveau décompte des voix.
TÉMOIGNAGE EUROPE 1
La tension a baissé d’un cran, ce week-end, au Gabon, après trois jours de violences déclenchés par une élection présidentielle contestée. En revanche, la situation politique reste bloquée. Ali Bongo, déclaré vainqueur du scrutin par la commission électorale mercredi, et son adversaire Jean Ping, qui conteste ce résultat et affirme avoir gagné, se livrent toujours un bras de fer sans merci.
Appel au calme. Le second a lancé un appel au calme, samedi, à la demande de la communauté internationale, et notamment de l’ONU. « Je l’ai fait et immédiatement, le calme est venu », a-t-il raconté au micro d’Europe 1. « Il n’y a pas eu d’activités négatives ou de manifestants. L’appel a donc été entendu. » Jean Ping en a profité pour égratigner de nouveau Ali Bongo. « Du côté du pouvoir, le même appel [au calme] a été lancé. Ils n’ont rien fait, ont continué à tuer et à piller. »
Nouveau décompte des voix. Concernant les suites à donner à l’élection présidentielle, Jean Ping a rappelé qu’il était pour un nouveau décompte des voix. « C’est l’Union européenne qui a demandé la première de voir les procédures qui pourraient amener au décompte des voix. Nous sommes en train d’examiner quelles seront les modalités de ce décompte. » Le leader de l’opposition s’est également montré très ferme vis-à-vis de son adversaire, affirmant qu’il n’avait « pas de compromis à faire avec le pouvoir en place ». « Nous comptons sur les instances internationales qui nous ont demandé de faire ça pour trouver un terrain d’entente. »