L’Union africaine a annoncé mardi qu’une délégation « de haut niveau » devrait arriver au Gabon « dans les plus brefs délais » pour tenter un début de médiation dans la crise politique que connaît le pays depuis la réélection contestée d’Ali Bongo Ondimba.
Selon le porte-parole de la présidente de la commission de l’Union africaine joint par Jeune Afrique, la délégation devrait rencontrer les différentes parties prenantes à la crise. Des consultations sont cependant toujours en cours entre les membres de l’Union africaine, la CEEAC (Communauté économique des États d’Afrique centrale) et les différentes personnalités de la scène politique gabonaise pour déterminer la composition exacte de la délégation, ainsi que sa mission.
Possible représentation de l’ONU
L’ONU pourrait être également associée à cette médiation selon le porte-parole de l’UA. Abdoulaye Bathily, représentant du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale est déjà à Libreville où il effectue des consultations.
La question du recours
Les pressions internationales se multiplient face au bras de fer qui oppose Ali Bongo Ondimba, déclaré vainqueur de l’élection présidentielle, et son principal opposant Jean Ping, qui conteste les résultats du scrutin. Mardi 6 septembre, le Premier ministre français Manuel Valls a suggéré un nouveau décompte des voix, reprenant une des revendications de l’opposition.
Jean Ping a en tout cas jusqu’au jeudi 8 septembre pour déposer un recours devant la Cour constitutionnelle afin de contester les résultats de l’élection présidentielle. Passée cette date, plus aucun recours légal ne sera possible. L’opposant ne s’est pas encore prononcé sur la question, mais il a annoncé mardi dans une interview accordée à France 24 qu’il était ouvert à une médiation sous l’égide de l’Union africaine.
Laure Broulard