Au Gabon, la crise postélectorale se poursuit. Désormais, le pays vit avec deux présidents : le sortant, proclamé vainqueur avec 49,8 % des voix et son ex-beau-frère, l’opposant Jean Ping, qui dénonce des fraudes massives. « Des anomalies évidentes » soulignées également par la mission européenne d’observation.
De son côté, l’Union africaine a annoncé l’envoi d’une délégation de haut niveau à Libreville, la capitale, pour sortir le pays de la crise.
De quelle marge de manœuvre l’organisation panafricaine dispose-t-elle, elle qui est souvent accusée d’inaction ?
Seidik Abba, spécialiste de la politique africaine, craint une mission impossible.
Par Coumba Kane et Laureline Savoye