Le royaume chérifien a publié un communiqué, le 9 septembre dernier, visant à faire baisser la tension au Gabon, en proie à une grave crise postélectorale.
Suivant avec attention l’évolution de la crise postélectorale au Gabon, le Maroc a appelé le pays, le 9 septembre dernier, à la retenue et à la sagesse «pour préserver la stabilité et épargner au peuple gabonais les affres de la division». Selon le ministre marocain des Affaires étrangères, «toute autre issue serait fatale pour le Gabon mais aussi pour la stabilité de l’ensemble de la sous-région». «Seul le peuple gabonais doit être maitre de sa destinée», a estimé Salaheddine Mezouar, condamnant les appels à la violence lancés par certains candidats, en vue de conditionner l’issue des recours devant la Cour constitutionnelle.
Selon le ministre marocain, de tels appels «ne sont pas compatibles avec l’expression démocratique et le respect de l’Etat de droit et témoignent d’une attitude de nervosité et de fébrilité incompatibles avec l’exercice démocratique». «Les peuples marocain et gabonais sont liés par des liens historiques de fraternité, de coopération et de solidarité. Dans ce contexte, le royaume du Maroc est fortement attaché à la stabilité de la République gabonaise», a conclu Salaheddine Mezouar.
Le Maroc est traditionnellement un proche allié du président gabonais Ali Bongo, partenaire incontournable de Rabat dans sa très dynamique diplomatie africaine. Les deux hommes se connaissent depuis l’enfance, dans les traces de l’amitié qui liait le roi Hassan II au président Omar Bongo, père d’Ali Bongo.