Pour l’opposant Bruno Ben Moubamba, 3e de la dernière élection présidentielle au Gabon, Ali Bongo a bien été élu président de la République de son pays comme indiqué par les institutions locales. Jean Ping, le candidat malheureux perd donc là une voix importante dans son forcing pour se faire nommer président du Gabon par la communauté internationale.
Bruno Ben Moubamba a ruiné les espoirs de Jean Ping
Bruno Ben Moubamba ne supporte plus l’attitude qu’il juge peu recommandable de Jean Ping. Le journaliste de profession, candidat de l’Union du peuple gabonais est arrivé 3e de cette élection présidentielle. Il ne comprend pas l’entêtement du 2e dans sa contestation des résultats. Lors de sa conférence de presse de ce mardi, le Librevillois de naissance n’a fait aucun cadeau à Jean Ping qui cherche d’après lui à mettre le désordre dans son pays.
« Moi-même j’ai été victime de manipulation, de campagne de diabolisation de la part du candidat Jean Ping. Il faut avoir aujourd’hui, la force et le courage de le dire… Je dis que ce n’est pas digne d’une personne qui a dirigé l’Union africaine à un tel niveau», dénonce-t-il face à l’insistance de M. Ping. « Je suis ici pour dire qu’en mon âme et conscience je choisis la stabilité contre le chaos. J’ai pris acte des résultats tels que proclamés par la commission de la CENAP. (…) Ce n’est pas responsable de la part d’acteurs politiques de haut niveau qui ont travaillé avec Omar Bongo d’appeler au désordre. J’appelle à la sagesse », a-t-il encore lancé au mauvais perdant.
M. Bruno Ben Moubamba refuse dans tous les cas de cautionner la danse de sorcière qui se fait en ce moment autour de son pays. “Pour ce qui me concerne, je pense qu’il faut une accalmie et je crois que l’Union africaine va faire ce qu’elle a à faire au Gabon mais qu’en tout état de cause ce sont les gabonais qui vont décider. Il est hors de question, j’insiste sur cela, il est hors de question de mettre le Gabon sous tutelle internationale. (…) Et c’est parce que je refuse la mise sous tutelle que je suis venu voir le Président de la République”
Jean Ping a déposé un recours devant la Cour Constitutionnelle du Gabon pour faire invalider les résultats du fief d’Ali Bongo, le Haut-Ogooué. L’actuel président du Gabon avait enregistré 95,46% de voix dans cette localité, ce qui lui a permis d’atteindre un score total de 49,80%. Pour Jean Ping, pas de doute, le fils de l’ancien président donc il a lui-même été collaborateur et gendre a triché. Il demande un recomptage des voix dans cette localité, chose qu’il avait refusée, alors président de la Commission de l’Union Africaine, à Laurent Gbagbo, lors de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire (2010).
Pourquoi la France veut se débarrasser d’Ali Bongo
La France, l’Union européenne et l’ONU font pression sur Ali Bongo pour qu’il cède son pouvoir à Jean Ping. Ces actes d’ingérence de ces différentes puissances agacent profondément dans l’opinion africaine. Pour beaucoup, Ping est un pion des grandes puissances qui tentent de faire main basse sur le Gabon et son pétrole.
D’ailleurs, un journaliste correspondant de ‘Rfi’ a insinué que le Gabon devrait s’attendre à des représailles de la France sous la forme d’un “coup d’État” contre Bongo si le redressement fiscal engagé par ce dernier contre Total Gabon (plus 800 milliards de FCFA), allait à son terme. C’est pour cette raison que la France soutiendrait l’inexistante élection du controversé Jean Ping.