Le président de l’aile loyaliste de l’Union du peuple gabonais (UPG), a émis des doutes sur l’indépendance des juges constitutionnels, dont la sécurité est assurée par la Garde républicaine (GR), dans le traitement du contentieux électoral.
Réuni le 17 septembre dernier, le bureau exécutif de l’Union du peuple gabonais (UPG), aile loyaliste, s’est penché sur la sécurité de la Cour constitutionnelle assurée par la Garde républicaine (GR). Selon le président du parti, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, cet état des faits constitue une menace pour l’indépendance des juges de la haute juridiction.
«Le conseil exécutif a marqué sa vive préoccupation, devant le fait que les juges de la Cour sont placés sous la protection de la Garde républicaine, qui prend directement ses ordres du Chef de l’Etat, candidat à sa propre succession», a relevé Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, proposant une solution à cette situation.
«Pour sortir les juges de cette sujétion de nature à entamer leur indépendance, le Conseil appelle au remplacement immédiat de la Garde républicaine, gravement impliquée dans l’exécution de l’assaut lancé contre le quartier général de Jean Ping, par une force spéciale, placée sous le contrôle et le commandement des Nations unies, selon des modalités urgentes à convenir», a suggéré le président du parti de l’opposition.
A l’issue de ses travaux, le conseil exécutif de l’UPG a exhorté les juges constitutionnel à «dire le droit, et à restituer la volonté du Peuple, telle qu’elle s’est exprimée le 27 août 2016». 48 heures plus tôt, la présidente la Cour constitutionnelle avait assuré travailler sereinement en dépit des pressions venues de toutes parts.