Au Gabon, le président Ali Bongo a rendu hommage ce mardi 20 septembre à un policier tué lors des violences du début du mois. Une cérémonie a donc été donc organisée à l’école nationale de police et le chef de l’Etat réélu, mais contesté, est revenu dans son allocution sur la crise électorale.
Une cérémonie a eu lieu ce mardi matin à Libreville pour rendre hommage au policier tué pendant les violences postélectorales. Il avait reçu une balle dans la ville d’Oyem au nord du pays, lors d’une opération de sécurisation et est décédé des suites de ses blessures le 13 septembre dernier dans un hôpital de Libreville.
Dans son allocution, le président Ali Bongo a salué la mémoire de la victime : « Je voudrais adresser toutes mes condoléances à toutes les familles qui ont perdu des êtres chers. Un mort est un mort de trop. Et nous devons tout faire pour que ceci ne puisse plus se répéter. Rien ne peut justifier la violence. Nous avons indiqué qu’il fallait qu’on se parle et moi j’étais décidé à ouvrir ce dialogue-là. Mais ça ne se fait pas seul. Il faut être plusieurs et le désirer. La paix aussi il faut la désirer. Et il nous faut donc éviter d’avoir des actes. Il faut éviter de prononcer des paroles, il faut éviter de dire des choses qui peuvent encourager la violence ».
Un message adressé à l’opposition qui de son côté continue de reprocher au pouvoir en place d’avoir réprimé les manifestations et surtout qui conteste les résultats de l’élection présidentielle. On attend toujours la décision de la Cour constitutionnelle qui a jusqu’à ce vendredi pour trancher sur le recours de l’opposition sur les résultats de la présidentielle.
Nous n’oublierons jamais que tu es tombé en menant un combat noble. Tu t’es comporté en toute dignité, tout en étant loyal envers les institutions de la République.
A la cérémonie d’hommage à l’école nationale de police
Par RFI Publié le 20-09-2016 Modifié le 21-09-2016 à 01:27