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France: des opposants gabonais perturbent un meeting de Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy s’est rendu dans le nord de la France ce mercredi 21 septembre. Dans son meeting en fin de journée à Marcq-en-Baroeul, le candidat de la primaire de la droite s’est présenté comme le « porte-parole des Français qui souffrent en silence ». La réunion publique de l’ancien chef d’Etat a été une nouvelle fois perturbée par des opposants gabonais.

Un gymnase rempli de fans, une bonne sono, tout se passait bien pour Nicolas Sarkozy ce mercredi soir à Marcq-en-Baroeul, raconte notre envoyé spécial à Marcq-en-Baroeul, Julien Chavanne. Jusqu’à la 26e minute de son discours. Alors qu’il se pose en défenseur du « petit patron qui ne se verse pas de salaire » et qui « prend des risques considérables », le candidat à la primaire de la droite est interrompu par un brouhaha.

Plusieurs opposants gabonais surgissent du fond de la salle et crient à l’ancien président : « Sarkozy, va chercher Ali ». « Ici, c’est la France, c’est pas le Gabon. Si vous voulez retourner au Gabon, allez-y », leur a-t-il rétorqué sous les acclamations de la foule, avant que les perturbateurs soient rapidement mis hors de la salle.

Un peu plus tôt, une dizaine de militants de gauche radicale l’avaient accueilli devant une librairie de Tourcoing où il venait dédicacer son dernier livre, par des « Sarkozy en prison ».

Ce n’est pas la première fois que Nicolas Sarkozy est ainsi interpellé par des opposants gabonais. Depuis le début du mois de septembre, il est régulièrement pris pour cible par des militants qui l’accusent d’avoir contribué à installer Ali Bongo au pouvoir en 2009, succédant à son père Omar Bongo qui était resté à la tête du pays pendant 41 ans. Lundi dernier déjà, une poignée d’entre eux avait perturbé son discours à Franconville en scandant : « Sarkozy, viens chercher Ali. » Mercredi 7 septembre, c’est devant le siège du parti Les Républicains qu’ils étaient venus manifester.

Le Gabon est plongé dans une grave crise politique depuis l’annonce de la victoire d’Ali Bongo au scrutin présidentiel du 27 août. La Cour constitutionnelle a commencé le recomptage des voix. Elle doit donner son verdict vendredi 23 septembre.

■ Sarkozy en « porte-parole des Français qui souffrent en silence »

Sur le plan national, Nicolas Sarkozy a dénoncé « la démission de l’autorité de l’Etat » dans cette ville touchée par l’afflux de migrants qui veulent rallier l’Angleterre. Dans son meeting en fin de journée à Marcq-en-Baroeul (Marc en Bareule), le candidat de la primaire de la droite s’est présenté comme le « porte-parole des Français qui souffrent en silence ».

Je veux être le porte-parole de tous ces Français, de cette majorité silencieuse, quelle que soit sa couleur de peau, quelle que soit son origine, qui se dit ça suffit, mais qui se le dit en silence.
Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire du parti Les Républicains

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