Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a regretté samedi que l’examen des recours n’ait pas levé « tous les doutes » sur la réélection du président gabonais Ali Bongo Ondimba, tout en appelant l’opposition à « récuser l’action violente ».
« La France constate que l’examen des recours n’a pas permisde lever tous les doutes », a-t-il dit dans une déclaration écrite.
Paris demande toutefois « à ceux qui continuent de contester les résultats de récuser l’action violente et de poursuivre leurs revendications selon des voies qui ne remettent pas en cause la paix et le bien-être du pays », a-t-il ajouté.
De leur côté, les autorités gabonaises doivent « prendre les initiatives qui restaurent la confiance des Gabonais en leurs institutions et n’éloignent pas le Gabon des normes internationales en matière de droits de l’Homme et d’État de droit », a également souligné le chef de la diplomatie française.
« Anomalie évidente » dans les résultats
La Cour constitutionnelle a validé dans la nuit de vendredi à samedi la réélection du président Bongo, 57 ans, rejetant l’essentiel du recours de son rival Jean Ping qui s’était proclamé élu après le scrutin.
Libreville est quadrillée depuis par un imposant dispositif sécuritaire. L’annonce des résultats provisoires le 31 août avait déclenché des émeutes meurtrières et des pillages massifs dans le pays.
Les observateurs de l’Union européenne (UE) au scrutin avaient fait état d’une « anomalie évidente » dans les résultats.
La France avait appelé à « un examen transparent et impartial des résultats » afin de « lever toutes les interrogations ».