L’élection présidentielle gabonaise a été suivie avec intérêt et même souvent avec passion dans les pays voisins. Depuis plus d’un mois, la bataille entre Ali Bongo et Jean Ping est même devenue une affaire camerounaise. Dans la rue comme dans les medias, le débat est très animé avec la particularité que les faveurs de l’opinion vont globalement au président Ali Bongo.
Les débats du dimanche 25 septembre dans les radios et télévisions camerounaises ont encore largement été dominés par l’actualité gabonaise. Sur Vision 4, une télévision basée à Yaoundé, la plupart des panelistes se sont dit satisfaits de la confirmation de la victoire d’Ali Bongo par le Conseil constitutionnel.
Une constante en réalité, car depuis le début de ce processus électoral au Gabon, le candidat et président sortant a largement les faveurs de l’opinion publique à Yaoundé comme à Douala.
Des mouvements souverainistes qui se définissent comme panafricains ont salué sa campagne électorale qui se serait distinguée par une certaine forme de résistance à la nébuleuse France-Afrique et à la communauté internationale.
A contrario, le candidat de l’opposition Jean Ping a été critiqué pour sa campagne jugée xénophobe, une attitude qualifiée de « conflictogène » après la promulgation des résultats.
Les soutiens tous azimuts, notamment de l’Occident, que reçoit l’ancien président de la commission de l’Union africaine sont aussi suspectés par une large part de l’opinion publique camerounaise.
Jean-Ping souffre, du coup, de l’image de candidat de l’étranger. Même sur les réseaux sociaux où le débat est très passionné depuis des semaines, Ali Bongo est largement plébiscité.